Intermission – Miss Gab emp Snappy Hat?

Miss Gab emp Snappy Hat?
Ah come on!

Miss Gab emp Snappy Hat explique pourquoi je fais revivre vos ancêtres sur Nos ancêtres depuis 2008 et sur Nos ancêtres II depuis 2013. Treize ans déjà, et la dernière page est loin d’être tournée.

Miss Gab, employée chez Snappy Hat, c’est Gabrielle Chaumont, la fille d’Aldas Chaumont et d’Aurélie Latour. Gabrielle, née le 19 février 1917, a été baptisée Marie Gabrielle Béatrice, le 20 février 1917 en la paroisse Ste-Anne, à Sainte-Anne-des-Plaines. Son parrain était son oncle Henri Latour et sa marraine était sa tante Béatrice Latour.

Gabrielle est la nièce de Ferdinand Chaumont et de Rose-Anne.

Gabrielle, une bonne petite fille Rose-Anna.

Revoyons Aldas Chaumont à côté de sa maman. Aldas est encore aux couches ce qui explique le port de la robe. Ferdinand fixe intensément le photographe et Zénon semble un ti peu tanné.

Aldas Chaumont est aussi sur une photo de mariage avec sa femme Aurélie.

25 juin 1917

Nous sommes le 25 juin 1917… Le monde est dans sa troisième année de guerre. Henri Latour et Bernadette Lauzon viennent de se marier.

À suivre…?

Juste un nom et une date – Ferdinand, 1940 et 1941

Mis à jour le 28 décembre 2021 avec ce billet à propos de Gabrielle (Gaby) Chaumont…


La semaine dernière, je pensais tourner la page sur la saga de Ferdinand Chaumont, ce petit garçon de 4 ans sur cette photo.

Si vous avez suivi la saga de Ferdinand depuis le début, je n’ai pas à vous dire où il se trouve sur cette photo, prise en 1889 avec ses parents et ses frères Zénon et Aldas. Je n’ai pas aussi à vous reparler de la petite Marie Églantine Fernande.

Montant à bord d’un tramway imaginaire, nous avions remonté le temps jusqu’en juin 1885, puis nous avons fait revivre Ferdinand et sa famille, et plus encore.

Tout le long de notre trajet, nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises, allant de découvertes en découvertes.

Intermission – Les nièces de Ferdinand

37 – L’expédition du navire Le Noir de Hollande pour Québec et la pêche en 1664

Les Filles du roi au XVIIe siècle

Lise-Andrée Morin partage…


1940

Lovell 1940 Ferdinand Chaumont 122 St-Philippe

Nous voici rendus en 1940 où nous retrouvons les mêmes personnes reliées à Ferdinand. Il y a bien un Jos L qui est designer chez McDonald & Wilson, mais j’ai peu d’indices pour trouver un lien avec Ferdinand.

Le monde est en guerre depuis le 1er septembre 1939. En France, c’est la drôle de guerre, du moins pour encore un petit moment.

Les Boches, ils peuvent venir, on les attend…

En 1940, notre autre Ferdinand Chaumont vit toujours au 122 de la rue St-Philippe. Son père n’y est plus. Il est fort probablement décédé. Miss Zelia vit toujours là, mais plus Marie-Louise. Elle est décédée le 5 juin 1935 et sombrée dans l’oubli.

Miss Zelia, Zélia ou Azélie, se mariera à 50 ans le 15 octobre avec Aimé Rousseau, fils d’Henri Rousseau et Hélène Charette.

J’avais retrouvé la famille de ce autre Ferdinand depuis des lunes, mais je n’en avais touché mot afin de ne pas trop vous mélanger…

Cet autre Ferdinand Chaumont, né le 22 septembre 1874 à St-Calixte, se mariera finalement le 26 octobre 1940 avec Alice Parent, fille de Jean-Baptiste Parent et Rose Anna Groulx. Ferdinand a alors 66 ans et Alice en a 41. Alice Parent décèdera le 7 mai 1973. Je n’ai pas encore trouvé la date de décès de Ferdinand, fils de Joseph Chaumont et Clémence Cloutier.

Un cousin éloigné de notre Ferdinand était ce W dans le Lovell de 1938, celui qui travaillait à l’Imperial Tobacco.

J’en avais glissé un mot mardi dernier.

William était le fils d’Adèle Wolfe et d’Émery Chaumont.

Émery  Chaumont avait marié Adèle Wolfe le 4 mars 1878 à St-Calixte. C’était la Mrs Adele wid E dans le Lovell de 1937.

Épuisant de voyager dans le temps n’est-ce pas?

Nous voici maintenant rendus en 1941.

En 1941, Gérard, le fils de Ferdinand et de Rose-Anna, retourne aux études après avoir travaillé comme comptable. Il deviendra un enseignant comme sa mère Rose-Anna aussi enseignante.

Rose-Anna

Rose-Anna

Quant à Berthe et à Jeanne, elles se cherchent toujours un emploi. Elles deviendront elles aussi des enseignantes.

Une nouvelle personne s’ajoute dans le Lovell de 1941. C’est Miss Gab emp Snappy Hat qui demeure en chambre au 857 Convent.

Qui est-elle?

À suivre?

Que nous réservera 1942? La conscription est dans l’air.

 

À suivre?

À suivre?

C’est ce que je vous écrivais hier.

Pour le moment, je vais résister à la tentation de partir à la recherche de Mrs Adele Chaumont, wid E au 1929 de la rue Dorion. Elle demeure avec sa fille Yvonne et son fils R, employé de la Dominion Glass. Un autre Chaumont, W celui-là, demeure pas loin au 1921 Dorion. Il travaille pour l’Imperial Tobacco.

À suivre…?

Également…

En 1939, Mrs Adele Chaumont, veuve de E, sa fille Yvonne et R… ne sont plus répertoriés dans le Lovell. L’autre Chaumont, W celui-là, ne demeure plus au 1921 Dorion, mais nous retrouvons maintenant une Mrs. Eva (Chaumont) wid W.

À suivre…?

Je n’allais certainement pas garder juste pour moi la recherche que j’avais faite sur Mrs Adele wid E n’est-ce pas?

Papa, il n’y a pas assez de morts sur la terre pour assouvir ta passion pour la généalogie…

Fin de la citation…

Mrs Adele wid E, c’est en fait Adèle Wolfe, fille de Jacques Wolfe et de Dina Marsan dit Lapierre.

Nous voyons sa fiche généalogique ci-dessus. Nous y retrouvons ses enfants: William, Raoul, Cléophas, Émile et Yvonne. Nous avions trouvé déjà un E Chaumont dans le Lovell, mais nous ignorions son prénom…

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion.

Lovell 1920

Un petit retour en arrière nous permet maintenant de le suivre à la trace, et ce, année après année…

1911

Il est à gauche tout en bas dans le Lovell de 1911.

Chaumond E., carpenter 603 Dorion

 

Lovell 1911

1912

Chaumond E., carpenter 603 Dorion

Lovell 1912

1913

Chaumond E., carpenter 603 Dorion

Lovell 1913

1914

Chaumond E., carpenter 603 Dorion

Lovell 1914

1915

Chaumond Emery., carp 602 (sic) Dorion

Lovell 1915

1916

Chaumont E., carpenter 603 Dorion

Lovell 1916

1917

Chaumont E., carpenter 603 Dorion

Lovell 1917

1918

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1918

1919

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1919

1920

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1920

1921

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1921

1922

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1922

1923

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1923

1924

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1924

1925

Chaumont Emery carpenter 603 Dorion

Lovell 1925

1926

Chaumont Emery carp 1929 Dorion

Émery déménage au 1929 Dorion ou bien la Ville de Montréal a changé son système d’adresse.

Lovell 1926

1927

Chaumont Emery carp 1929 Dorion

Lovell 1927

1928

Chaumont Emery carp 1929 Dorion

Lovell 1928

1929

Chaumont Emery carp 1929 Dorion

Lovell 1929

1930

Chaumont Emery carp 1929 Dorion

Lovell 1930

1931

Émery Chaumont n’apparaît plus dans le Lovell. Son fils R (c’est Raoul) demeure au 1929 Dorion, probablement avec sa mère Adèle Wolfe maintenant veuve. Nous pouvons présumer qu’Émery est décédé fin 1930, début 1931.

Lovell 1931

1932

Raoul est le chef de famille. Chaumont R emp Dominion Glass Co 1929 Dorion

Lovell 1932

1933

Chaumont R emp Dominion Glass Co 1929 Dorion

Lovell 1933

1934

Chaumont R emp Dominion Glass Co 1929 Dorion

Lovell 1934

1935

Chaumont R emp Dominion Glass Co 1929 Dorion

Lovell 1935

1936

Chaumont R emp Dominion Glass Co 1929 Dorion

Lovell 1936

1937

Mrs Chaumont Adele wid E (Adèle Wolfe) réapparaît dans le Lovell. Elle demeure avec sa fille Yvonne et son fils Raoul.

 

Lovell 1937

1938

Mrs Chaumont Adele wid E (Adèle Wolfe)est toujours dans le Lovell avec sa fille Yvonne et son fils Raoul.

Lovell 1938

1939

La famille disparaît du Lovell en 1939.

Lovell 1939

Une autre veuve fait son apparition: Mrs Chaumont Eva wid W. C’est Eva Craig, la veuve de William Chaumont, le fils d’Émery et d’Adèle.

1940

En 1940, Eva Craig, toujours veuve, se remariera le 26 octobre 1940 avec Eugène Louis-Seize, fils de Joseph Louis-Seize et d’Emma Boyer, veuf d’Émilia Legault.

Lovell 1940

Le mot de la fin?

 

Juste un nom et une date – 1938 et 1939

Nous sommes rendus en 1938 et, dans peu de temps, le monde ne sera plus jamais le même…

Lovell 1938 Ferdinand Chaumont 519 de Boucherville

Lovell 1938

Ferdinand, Rose-Anna et leurs enfants  resteront au 519 de Boucherville de 1938 à 1940. En 1938, Ferdinand est toujours employé à l’hôpital St-Jean-de-Dieu. Il y restera jusqu’à sa retraite. Son cousin Stan (Stanislas) tient toujours son magasin de tabac et de bonbons au 4481 de la rue Bordeaux. Leur oncle Clodomir (à l’arrière au centre) vit toujours sur la rue Boyer.

Lovell 1938 Ferdinand Chaumont 519 de Boucherville

Lovell 1938

Pour le moment, je vais résister à la tentation de partir à la recherche de Mrs Adele Chaumont, wid E au 1929 de la rue Dorion. Elle demeure avec sa fille Yvonne et son fils R, employé de la Dominion Glass. Un autre Chaumont, W celui-là, demeure pas loin au 1921 Dorion. Il travaille pour l’Imperial Tobacco.

À suivre…?

1939

Lovell 1939

En 1939, Gérard, le fils de Ferdinand et de Rose-Anna, s’est trouvé un emploi:  il est acct (comptable) chez Ouimet & Wilson.

Source

https://grandquebec.com/medias-au-quebec/publicite-dans-les-annees-1930/

Leurs filles, Berthe et Jeanne, quant à elles, ne semblent pas encore avoir trouvé un emploi.

Stan (Stanislas) a perdu son magasin de tabac et de bonbons. Il travaille maintenant comme watchman à l’hôpital St-Jean-de-Dieu comme son cousin Ferdinand. Ferdinand l’a probablement fait rentrer…

Quant à la famille de l’autre Ferdinand Chaumont, elle vit toujours au 122 rue St-Philippe, et ce, depuis 1928.

Lovell 1928

En 1939, Mrs Adele Chaumont, veuve de E, sa fille Yvonne et R… ne sont plus répertoriés dans le Lovell. L’autre Chaumont, W celui-là, ne demeure plus au 1921 Dorion, mais nous retrouvons maintenant une Mrs. Eva (Chaumont) wid W.

À suivre…?

1 septembre 1939, le monde entrera en guerre. Le monde ne sera plus jamais le même.

invasion de la Pologne 1939

Lundi prochain, 1940.

La vie continue…

Lovell 1940 Ferdinand Chaumont 122 St-Philippe

Lise-Andrée Morin partage…

Bonjour Pierre,

Je t’envoie ce commentaire suite à ton article sur les Filles du Roy. Tu publieras ce qui est pertinent pour tes lecteurs…

Lise-Andrée

La Nouvelle-France, 127 ans après sa découverte par Jacques Cartier, ne comptait que 3 000 habitants sur une zone de 460 000 km2. La Nouvelle-Angleterre (au nord-est des États-Unis), colonie de la Couronne britannique, dénombrait, elle, 80 000 âmes sur une superficie de 180 000 km2. Comment expliquer la faiblesse démographique française ? Depuis le début du XVIIe siècle, la colonisation du territoire s’effectuait sur un modèle économique : les compagnies marchandes. Installées sur le sol canadien – comme celle des Cent-Associés -, elles se souciaient davantage de tirer profit du commerce de la fourrure que d’assurer le peuplement de la colonie. Les habitants de la Nouvelle-France étaient donc, jusqu’ici, des coureurs de bois et des négociants. Pas de place pour une famille. Avec le Roi-Soleil, tout changea.

Une Nouvelle-France peuplée de coureurs de bois et de négociants
En 1663, le monarque décida de dissoudre la Compagnie des Cent-Associés pour instaurer une nouvelle administration coloniale. Désormais, la Nouvelle-France serait dirigée comme une province du royaume avec, à sa tête, un gouverneur, un intendant et un évêque. Tous devaient avoir une priorité : l’importation de colons, notamment des femmes. Car la faible population de la colonie avait un autre défaut : sa trop forte masculinité.

Hormis des religieuses ayant rejoint ce Nouveau Monde en 1642, après la fondation de l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie (ancien nom de Montréal) par la pieuse Jeanne Mance, seuls des hommes faisaient le déplacement. Les derniers venus étaient des militaires, une présence armée nécessaire face aux attaques incessantes des Iroquois.

Un millier de femmes embarquent pour la Nouvelle-France
Mais comment donner envie à une femme de s’installer sur cette terre sauvage et hostile ? Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi, eut alors une idée : « recruter » des orphelines des maisons de charité du royaume afin de les marier aux colons. De 1663 à 1673, un millier de femmes se laissèrent embarquer pour ces terres neuves.

Ont-elles été volontaires ? « Ce fut, pour une majorité d’entre elles, un choix. Issues de familles terriennes d’Île-de-France et de l’ouest, elles ont quitté la France avec l’espoir d’accéder à une meilleure condition sociale. Et ce fut le cas. », explique l’historienne québécoise Danielle Pinsonneault. En arrivant sur cette terra incognita, elles prenaient un nouveau départ avec, pour certaines, une dot allant de 50 à 100 livres, soit l’équivalent d’un an de labeur d’un ouvrier de l’époque ! Un contrat de mariage avec un colon signifiait, en outre, la garantie d’une terre de 30 arpents (10 hectares) au minimum. Des privilèges qui leur étaient inaccessibles en métropole. « Une cinquantaine de filles, issues de la petite bourgeoisie, étaient, elles, réservées aux officiers des régiments pour mener une vie plus luxueuse », ajoute l’historienne.

Une réputation de courtisane aujourd’hui contestée
À Versailles, la Cour plaisanta sur ces « Filles du Roy », âgées en moyenne de 24 ans, vues comme des… filles de joie. Cette réputation de courtisane, qui traversa les siècles, est aujourd’hui contestée par les historiens. « Elles étaient, au contraire, plus sages et instruites que leurs contemporaines », affirme Jacques Lacoursière, auteur d’une Histoire populaire du Québec, (éditions du Boréal, 1995). Avant leur embarquement, elles devaient montrer un « certificat de bonnes mœurs » délivré par l’Église. Une fois de l’autre côté de l’Atlantique, elles étaient prises en charge par des bienfaitrices.

À Ville-Marie, une centaine d’orphelines de la Salpêtrière, à Paris, furent ainsi accueillies par mère Marguerite Bourgeoys, dame de grande piété fondatrice de la congrégation féminine de Notre-Dame de Montréal, en 1659. Dans sa demeure, la maison Saint-Gabriel, les futures épouses apprenaient les arts ménagers. « Marguerite Bourgeoys disait qu’elles participaient à l’érection d’une nouvelle Jérusalem outre-Atlantique », écrit l’historien québécois Silvio Dumas dans Les Filles du Roi en Nouvelle-France » (Société historique de Québec, 1972). Encore fallait-il atteindre cette Terre Promise…

Une traversée de l’océan de deux mois et demi
Car la traversée de l’océan était une terrible épreuve. Elle durait en général deux mois et demi et s’accomplissait dans des conditions épouvantables. Les passagères, entassées sur des couchettes étroites, étaient soumises à une humidité constante et à la puanteur des animaux (chevaux, vaches, porcs, volailles…) transportés en fond de cale. Une promiscuité qui générait des maladies. Sur les 225 passagers de L’Aigle d’Or, navire parti de La Rochelle en mai 1863 avec, à son bord, un premier contingent, 72 moururent du scorbut. Le vaisseau mit 111 jours à rejoindre la rade de Québec. Épuisées, les survivantes furent reçues en grande pompe par l’intendant de la Nouvelle-France, Jean Talon, et l’évêque François de Montmorency-Laval.

Une fois remises sur pied puis « éduquées » par les religieuses, les « Filles du Roy » trouvèrent vite un mari, en particulier chez les coureurs de bois. En 1670, Jean Talon, souhaitant accélérer « l’effort de peuplement », prit une mesure drastique concernant ces pionniers : l’exploitation des terres étaient désormais soumises « au soutien d’une épouse ». Tout célibataire se retrouvait priver de ses « privilèges de chasse, de pêche et de traite de la fourrure avec les sauvages ».

La population de la Nouvelle-France triple entre 1663 et 1683
Dans son ouvrage L’Amérique fantôme (Flammarion, 2019), l’historien français Gilles Havard raconte comment un coureur de bois, Nicolas Perrot, chercha en urgence une femme afin de continuer à exercer son activité. Il jeta son dévolu sur une jeune fille de 15 ans tout juste débarquée de sa Champagne natale. Chez le notaire, passage obligatoire avant le mariage à l’église, le contrat stipulait que la provinciale était une « honnête fille utile aux travaux ». Installées entre forêts et rivières, 764 épouses bravèrent les rudes exigences d’un pays à défricher : couper des arbres, remonter le fleuve en canoë ou encore coudre les fourrures pour se protéger du froid glacial de l’hiver. Et tout cela en donnant la vie.

Car la natalité au sein de la colonie explosa. « La fécondité de ces femmes fut incroyable avec une moyenne de huit enfants par couple », conclut Danielle Pinsonneault. Entre 1663 et 1683, la population de la Nouvelle-France tripla, passant de 3000 à 9000 âmes. Lors du recensement de 1698, la colonie comptait 20 000 habitants. Aujourd’hui, les Québécois ont pour habitude de dire, afin de rendre hommage au rôle de ces « migrantes » devenues mères de la nation, qu’il faut être malchanceux pour ne pas descendre de l’une d’elles.

En images : Aux origines du Québec, l’épopée de la Nouvelle-France.

https://photo.geo.fr/aux-origines-du-quebec-lepopee-de-la-nouvelle-france-45060

Article paru dans le magazine GEO Histoire de février – mars 2021 sur les origines

Qui se souvient du fromagier Tancrède Germain? Six ans plus tard

Voici l’original.

La suite est à la fin.

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Bonjour Pierre,

Ma belle-mère s’appelle Marie-Blanche Gendron mariée à Paul-Henri Tessier de St-Casimir de Portneuf. Elle aura 100 ans le 27 octobre prochain et elle est parfaitement lucide. Comme les souvenirs plus anciens sont plus faciles à retrouver, je vais lui demander si elle se souvient de Tancrède Germain. Mon beau-père travaillait pour un magasin général et livrait sa marchandise avec une voiture à chevaux dans tout le Comté de Portneuf. Il a peut-être livré le fromage de Tancrède Germain. De plus, la sœur de ma mère Marie-Yvonne Morissette a été mariée à Agénor Germain de Notre-Dame de Portneuf (Portneuf Station). Elle a eu dix enfants, tous établis dans le comté de Portneuf. Ils connaissent peut-être Tancrède Germain. Comme on le sait, dans les villages, tout le monde connaît tout le monde. Arthur (Pit) Morissette, le frère de ma mère qui est âgée de 94 ans, était boucher et il passait par les maisons du comté de Portneuf avec une voiture à cheval pour vendre ses produits.

Ma belle-mère vit dans une résidence à Québec, je demeure à Victoriaville, lors de ma prochaine visite, je la questionnerai. Quels renseignements désirez-vous connaître? Mes beaux-parents sont nés et ont vécu à St-Casimir de Portneuf.

Je vous reviens là-dessus.

Lise-Andrée Morin

La suite…

J’arrive un peu tard dans votre conversation. Je viens de découvrir ce site.

En effet, l’église dans l’image de présentation n’est pas celle de Saint-Casimir. Comme le montrent les photos suivantes, le transept ouest de l’église de Saint-Casimir s’orne d’une grande rosace ce qui n’est pas le cas de la première illustration.
J’ai écrit un article pour Le Cageux, journal de la Société d’histoire et de généalogie de Saint-Casimir (numéro été 2021) dans lequel apparaît le nom de Tancrède Germain, comme suit : « Les premières données connues relatives à l’industrie laitière remontent à 1902. Au tournant du siècle, les fabricants de beurre et de fromage ont payé 26 000 $ à quatre fermiers de Saint-Casimir, comme suit : Joseph Massicotte, 8 295 $; R. Massicotte, 8 540 $; Tancrède Germain, 6 470 $, Joseph Perron 3 100 $. De son côté, Henri Martin a choisi de vendre ses produits à des particuliers; il a recueilli 360 $, pour la production annuelle de son troupeau de 8 vaches. »

Danielle Ripeau

Les Filles du roi au XVIIe siècle

Ces 764 pupilles du roi, envoyées par le roi Louis XIV entre 1663 et 1673 pour peupler sa colonie canadienne, ont donné un essor considérable à la constitution des familles de la Nouvelle France. Comme elles « sont en définitive à l’origine des deux tiers des gènes des Québécois francophones actuels », on devine l’importance de ces courageuses immigrantes dans l’origine du patrimoine génétique des canadiens français. La réédition de cet ouvrage, dans le contexte commémoratif de 350e anniversaire du départ du premier contingent de Filles du roi, met à profit toutes les découvertes généalogiques faites depuis 1992 en France. Le Répertoire biographique des Filles du roi se trouve ainsi augmenté de milliers d’informations nouvelles concernant les origines de ces femmes ; source unique de précieux renseignements, il est devenu un incontournable de l’histoire de la population du Québec.

La liste est sur ce site.

https://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Filles_du_Roy_(d%C3%A9finition_et_liste_alphab%C3%A9tique)https://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Filles_du_Roy_(d%C3%A9finition_et_liste_alphab%C3%A9tique)

37 – L’expédition du navire Le Noir de Hollande pour Québec et la pêche en 1664

Ça vaut la peine d’aller y faire un tour…

Le blogue de Guy Perron

L’envoi en 1663 de la levée de quelques 300 personnes sur les vaisseaux du roi Le Jardin deHollande et L’Aigle d’Or s’étant à peu près soldé par un échec, « dû principalement à l’incompétence des officiers du Roi qui n’avaient pas procédé judicieusement au choix des candidats pour la Nouvelle-France » écrit La Berge, Louis XIV se tourna de nouveau du côté des marchands de Rouen « dont la compétence était reconnue », ajoute-t-il, et leur demanda de s’occuper du passage d’une recrue de 300 hommes de travail pour 1664[1].

expédition_blogueUn mémoire est rédigé à cet effet concernant les secours « qu’il plaît au roi de donner au Canada » pour l’année 1664. L’auteur du mémoire proposait ainsi de lever les hommes en Normandie où l’on pourrait embarquer des Normands, Picards, Percherons et des gens de la région de Paris qui sont laborieux et industrieux. Le mémoire insistait qu’on ne les recrute pas à…

Voir l’article original 2 602 mots de plus

Intermission – Les nièces de Ferdinand

Note

La saga de Ferdinand Chaumont se poursuivra la semaine prochaine.

Je reviens sur cette photo et sur la modification que j’avais faite.

J’avais modifié un peu la vignette pour la rendre conforme à la réalité.

Je finissais mon préambule comme ceci:

Nous sommes en 1889 et non en 1887. La petite fille dans les bras de Calixte Chaumont c’est Marie Églantine Fernande, née 20 septembre 1888. Elle a environ 8 à 10 mois sur la photo selon mon épouse qui s’y connaît en ti-pépère en ti-bébés. Nous serions donc à l’été 1889. Ferdinand Chaumont aurait 4 ans est en haut à droite. À gauche, c’est son grand frère Zénon, 5 ans. En bas, c’est son autre frère Aldas, 2 ans, même s’il porte une robe. Léocadie Forget deviendra enceinte sous peu de  Marie Églantine qui va naître en janvier 1890. Elle deviendra religieuse. Marie Églantine Fernande quant à elle va mourir en 1889.


Zénon Chaumont, immortalisé avec sa famille sur une photo prise en 1889, va se marier avec Ernestine Archambault en 1906 à St-Lin. Ils auront huit enfants, du moins ceux que j’ai pu trouver.

  • Helena Chaumont 1907–
  • Germaine Chaumont 1908–1973
  • Gabriel Chaumont 1909–
  • Hector Henri Chaumont 1911–
  • Rose Anna Marguerite Marie Chaumont 1913–
  • Germain Chaumont 1915–1943
  • Louis-Joseph Chaumont 1918–
  • Ernest Chaumont 1920–1975

Devenu veuf en janvier 1945, Zénon se mariera le 16 février 1946 à Ste-Anne-des-Plaines avec Clara Marineau (Mérineau), veuve d’Adélard Lauzon. Clara était la soeur de Bertha Marineau qui avait marié Henri Desjardins, le propriétaire de l’hôtel Desjardins à Ste-Anne-des-Plaines.

Archives de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines (vers 1940)

Helena Chaumont, la nièce de Ferdinand, mariera Josaphat Martel le 19 janvier 1927 à St-Lin. Son autre nièce Germaine mariera Donat Charbonneau en 1931 aussi à St-Lin. Son oncle Ferdinand assistera sans doute à son mariage. Puis, Marguerite mariera Léopold Léveillé le 3 août 1940, également à St-Lin.

Les liens avec St-Lin et Ferdinand se concrétisent donc encore plus avec les mariages des trois nièces de Ferdinand, les filles se mariant habituellement dans leur paroisse.


Juste un nom et une date – Ferdinand déménage (1937)

Note

Papa, il n’y a pas assez de morts sur la terre pour assouvir ta passion pour la généalogie…

Mon fils m’avait dit ça en 2011 si je me souviens bien.

Fin du préambule


1937…

Ferdinand devait avoir la bougeotte ou bien c’est Rose-Anna qui n’aimait pas la vue du port de Montréal, car voici la famille rendue maintenant au 519, rue de Boucherville.

Lovell 1937 Ferdinand Chaumont 519 de Boucherville

Lovell 1937

519 de Boucherville

519 de Boucherville

Revenons au Lovell de 1937.

Lovell 1937 Ferdinand Chaumont 519 de Boucherville

Chaumont Adéodat (rev) vicar 4055 St James W. Adéodat est le cousin de Ferdinand…

Nous le retrouvons sur cette photo de famille prise lors du mariage de son frère Paul-Ubald.

Encore ici…

Archives Ville de Sainte-Anne-des-Plaines

Chaumont Clodomir 7235 Boyer, frère de Calixte, il est l’oncle de Ferdinand. Clodomir est dans le deuxième rangée au centre.

Chaumont Donat vice pres Nat Maple Butter Co Inc res St Anne des Plaines Que. Il est un petit-cousin de Ferdinand. Il est assis à droite sur la photo.

Archives Ville de Sainte-Anne-des-Plaines

Chaumont J Conrad (Mgr) P. A. vicar gen Arch diocese 987 Lagauchetiere W. Frère de Donat, il est donc un autre petit-cousin de Ferdinand. Il est debout à droite sur la photo.

Archives Ville de Sainte-Anne-des-Plaines

Chaumont Stan tobacco candies etc 4481 Bordeaux h do. Un cousin de Ferdinand. Il est derrière son père Moïse.

Famille de Moïse Chaumont et de Marguerite Desjardins

Je vous ai trouvé un site qui parle de l’asile St-Jean-de-Dieu.

http://archivesdemontreal.com/2014/03/28/hopital-louis-hippolyte-lafontaine/r3510-2_7401_-1975-001/

La semaine prochaine… enfin un peu de stabilité s’installe. Ferdinand restera au 519 de Boucherville de 1938 à 1940.

Lovell 1938 Ferdinand Chaumont 519 de Boucherville

Lovell 1938

Lovell 1939

Lovell 1940