Établir des liens – Délima Malette

Brouillon écrit en septembre 2016, mais que je n’avais jamais publié!

Ma rencontre virtuelle avec Réal Lavergne a porté fruit. J’avais une Olympe Sabourin dans mon arbre. En fait sept plutôt qu’une. Ma rencontre m’a permis de faire un peu de déboisement dans mon arbre familial. J’avais écrit sur la famille Sabourin sur Nos ancêtres. J’avais mis le commentaire d’un lecteur. Je disais que les recherches de monsieur Sabourin pourrait servir à quelqu’un.

Bonjour à vous,

j’ai enfin obtenu la réponse à mes recherches, moi je me fiais à la collection Drouin que mon oncle m’avait transmise, mais hélas il y avait erreur dans la descendance et le nom de mes 3e et 4e arrière-grands-pères. Grâce à Généalogie du Québec française d’Amérique, j’ai pu retracer les bonnes personnes.

Alors mon 2e arrière-grand-père était Joseph-William Malette, fils de Xavier Malette, né le 25 novembre 1826, marié à Rosalie Quenneville, née le 25 mai 1832. Mariage célébré à Alexandria, Ontario, le 7 août 1849.

Ce couple a eu 14 enfants Angéline(a), Francois-Xavier, Rosalie, Moïse, Délima, Domithilde et sa jumelle Marie-Sophie, Gilbert, Joseph-William, mon arrière-grand-père, Alexandre, Charles, Marie-Anastasie, Délia-Elmire, de Delia.

Les premiers enfants ont été baptisé à Alexandria, Ontario, d’autres à St-André Avelin, parce que à cette période il n’y avait pas de curé résident à Ripon. À partir des jumelles les autres enfants ont été baptisés à St-Casimir de Ripon.

Selon les archives de la municipalité de Ripon, Xavier et Rosalie habitaient le lot 50 dans le rang 5.

Il y a beaucoup de Xavier et François-Xavier ou Xavier-Francois Malette à cette époque. Le père de Xavier Malette, marié à Rosalie Quenneville, était Augustin Malette, né le 15 juillet 1799, époux de Marie Rapidieux, née le 15 septembre 1808 à Les Cèdres, Québec.

Merci de votre attention pour la famille Malette

Le commentaire faisait suite à un autre billet où j’avais mis le commentaire de Bernard Pageau…

Je découvre votre site aujourd’hui, à la faveur d’une vérification de routine de certaines données de mon arbre généalogique. J’ai fait une recherche sur Benjamin Sabourin et Angélique Mallette, pour le bénéfice d’une parente dont la mère était descendante de ce couple. Je suis moi-même arrière-petit-fils de Blanche Sabourin, du côté paternel. Mais elle est d’une lignée différente de celle de Benjamin. Voici le fruit de mes recherches, en date du 6 mai 2010 : » La biographie de Benjamin Sabourin est incertaine, car la plupart des documents historiques qui en auraient étayé les principales dates sont introuvables, probablement perdus, voire même inexistants, comme le formulaire du recensement de 1852 dans lequel aurait été inscrite sa famille.

Toutefois, plusieurs faits tendent à prouver que Benjamin n’est nul autre que cet Antoine Sabourin, né le 29 janvier 1813, à Vaudreuil, et baptisé le lendemain à l’église de La-Visitation-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de la Mission du Lac des Deux-Montagnes (Oka), fils de Jean Baptiste Sabourin et de sa seconde épouse, Élisabeth Émond (Emmon, Aimond, Hémond, Haimond). Comme dans plusieurs autres cas, et pour différentes raisons, l’enfant ainsi baptisé a vécu en portant un autre prénom. Souvent, on réalise que le prêtre a inscrit le nom du parrain ou de la marraine en lieu et place de celui que les parents avaient choisi pour l’enfant, ou il a oublié de l’inscrire en plus de celui du parrain ou de la marraine. Ou encore, les parents eux-mêmes décident d’appeler leur enfant d’un autre prénom que celui qu’ils avaient initialement choisi au baptême. Dans le cas de Benjamin, les raisons du changement m’échappent.

Tous les enfants de Jean Baptiste Sabourin et de ses deux épouses, – Angélique Besenert (Bézenert, Besenaire, Besnaire) dite Prêtaboire et Élisabeth Émond – , sont nés à Vaudreuil, et plusieurs d’entres eux furent baptisés à la Mission du Lac des Deux-Montagnes. Jean Baptiste Sabourin devait sans doute demeurer au lieudit la Pointe-à-Cavignal, ce qui faisait que pour lui, il était plus simple et plus rapide de prendre le traversier pour se rendre à la Mission faire baptiser ses enfants que d’aller au village de Vaudreuil. Le premier mariage de Jean Baptiste eut lieu en 1797, et le second en 1811, mais tous les deux furent célébrés à St-Michel de Vaudreuil. Lorsqu’on vérifie attentivement les registres des paroisses de Vaudreuil et de la Mission (Oka), entre les années 1797 et 1844, on constate que dix-huit enfants sont nés de ces deux unions; sept de la première, onze de la deuxième. De ces dix-huit enfants, neuf se sont mariés, huit sont morts en très bas âge ou avant de pouvoir se marier, et un seul a un destin qui me reste inconnu. La collation des deux registres atteste qu’ils n’y eut aucune autre naissance d’enfant issu de l’une ou l’autre des deux unions de Jean-Baptiste Sabourin. Bien que certains actes soient effacés, que certains feuillets soient perdus, dont parfois parmi ceux des index, ce qui subsiste suffit à prouver qu’il n’y eut pas plus de dix-huit enfants nés de ces unions. Du second mariage, le deuxième enfant est baptisé Antoine (1813), le troisième Antoine Sévère (1814), et le sixième à nouveau Antoine (1818). Du premier, il n’existe aucun acte de sépulture entre 1813 et 1818; Antoine Sévère décède le 18 février 1837. Au mariage d’Adélaïde, sixième enfant de Jean-Baptiste et d’Angélique, en 1828, les personnes nommées par le prêtre pour la partie de l’épouse, sont Jean Baptiste Sabourin, père de l’épouse, Jean Baptiste, Benjamin, et Michel Sabourin (?!), frères de l’épouse, Michel Brabant, beau-frère (époux d’Angélique), et Nicolas Tessier, son témoin (et fils de Nicolas Tessier, parrain de sa sœur Angélique). Aux différents mariages des enfants de Jean-Baptiste père, ou aux baptêmes de ses petits-enfants, parmi les personnes nommées comme frères ou sœurs de l’époux ou de l’épouse, ou comme oncles et tantes des baptisés se trouvent: Antoine, Hubert, Sévère (1 seule fois), Paul, Jean Baptiste, André, Benjamin, Michel (1 seule fois), Adélaïde, et Angélique. Seule Élisabeth n’est jamais nommée, ce qui pourrait s’expliquer, entre autres, par son bas âge lors des mariages. Elle-même se marie en 1852, avec Michel Hébert dit Leconte, et seul son frère Antoine est nommé. Ce Michel Sabourin, frère d’Adélaïde, est une nouvelle énigme. Cité qu’une seule fois, on peut supposer que le prêtre se serait mépris, ou qu’un des frères portaient également ce prénom additionnel. Toutes les recherches pour retracer un Michel Sabourin, né de Jean Baptiste, sont demeurées sans résultat, tant dans les registres que les données des recensements de 1852 et au-delà.

Voici les 18 enfants de Jean-Baptiste Sabourin:

Avec Angélique Bézenert:

Paul Eusèbe, 17 sept. 1798, Vaudreuil – 28 décembre 1882, Vaudreuil (épouse Marie, puis Hélène Sauvé)

Jean Baptiste, février ou mars 1800 (selon l’index d’Oka), Vaudreuil – après 1871, Pointe-Gatineau (épouse Marguerite Brabant)

Hyacinthe, 24 août 1801, Vaudreuil – 1 avril 1803, Vaudreuil

Jacques Hubert, 12 mai 1803, Vaudreuil – vers 1884, Pointe-Gatineau (épouse Félicité Sauvé)

André, 20 février 1805, Vaudreuil – 8 août 1873, Gracefield (épouse Catherine Euphrosine Riel)

Marie Adélaïde, 25 avril 1807, Vaudreuil – 20 septembre 1838, Vaudreuil (épouse Joseph Berlinguet)

Marie Angélique, 19 mars 1809, Vaudreuil – 3 décembre 1827, Vaudreuil (épouse Michel Brabant)

Avec Élisabeth Émond :

Marie Flavie Euphrosine, 22 – 30 déc. 1811, Vaudreuil

Antoine (Benjamin), 29 janv. 1813, Vaudreuil – vers 1860, Région de Gatineau (épouse Angélique Mallette)

Antoine Sévère, 4 mars 1814, Vaudreuil – 18 février 1837, Vaudreuil

François Xavier, 2 déc. 1815, Vaudreuil – 28 août 1816, Vaudreuil

Pierre, naît et meurt le 5 juil. 1817, Vaudreuil

Antoine, 20 juin 1818, Vaudreuil – 19 mai 1885, Rigaud (épouse Marie Louise Gauthier)

François Dominique, 25 – 28 avril 1820, Vaudreuil

Marie Élisabeth, 17 nov. 1821, Vaudreuil – (épouse Michel Hébert dit Leconte) je perds sa trace après le 25 déc. 1857, date du baptême des jumelles Marie et Marie Éva Hébert, à Rigaud.

Olivier, 7-9 mars 1825, Vaudreuil

Thomas, naît et meurt le 7 mars 1825, Vaudreuil

David, 18 nov. 1826, Vaudreuil, plus aucun document ne le mentionne après cette date. Destin inconnu

Nous savons par les actes de baptême et de mariage de certains de ses enfants que Benjamin Sabourin a épousé Angélique Mallette, née à Rigaud le 2 novembre 1818, et baptisée le lendemain. Elle était fille de Louis Mallette et de Marie Josephe Roquebrune (Rocbrune) dite Laroque. Elle avait reçu comme parrain et marraine, Louis Mallette, son cousin, et Pélagie Rocbrune, veuve. Angélique avait un frère nommé Hyacinthe, né le 13 décembre 1815, à Rigaud, qui avait épousé Julienne Séguin, fille d’André et d’Archange Belmont, le 9 janvier 1837, à Rigaud. Ce Hyacinthe Mallette résidait à Pointe-Gatineau au recensement de 1851, et il y sera inhumé le 29 mai 1880. Il sera le témoin de son neveu François Sabourin, fils de Benjamin et d’Angélique, quand celui-ci épousera Sarah Séguin, le 8 août 1870, à Pointe-Gatineau.

Le mariage de Benjamin Sabourin et d’Angélique Mallette a dû être célébré vers 1840, pour deux raisons : c’est ce que déclare Angélique Mallette elle-même au recensement de 1861, et le baptême du premier enfant connu de cette union a lieu le 26 mai 1842, à Notre-Dame d’Ottawa. Il s’agit d’Alexandre, dont les parrain et marraine furent Amable Lavictoire et Mme Baptiste Sabourin. L’enfant décédera le 1er novembre suivant. Marie Olympe, second enfant, est née et a été baptisée le 2 juillet 1843, à la Mission St-Paul d’Aylmer. Selon la plupart des généalogistes amateurs, dont moi-même, elle serait décédée le 21 avril 1866, à Ripon. Toutefois, cette date et ce lieu de décès sont encore sujets à caution, car outre l’âge donné à la défunte, – et qui coïncide, il est vrai – , aucun autre détail n’est donné par le prêtre ayant rédigé l’acte de décès. Nous ignorons si cette Olympe Sabourin était mariée, et nous ignorons de qui elle était fille, et pourquoi elle résidait à Ripon au moment de son décès. Les deux personnes présentes nommées sont les habituels marguilliers. Une analyse des actes du registre de St-Casimir de Ripon pour 1866 n’a pas permis de trouver d’indices pour en savoir davantage sur cette Olympe Sabourin, comme par exemple, le baptême ou la sépulture d’un enfant dont elle aurait été la mère. En 1866, année d’ouverture des registres de la paroisse St-Casimir, quelques Sabourin demeurent à Ripon et dans sa région depuis quelques décennies (St-André-Avellin, Montebello). Je ne suis pas en mesure d’établir le degré de parenté qui existait entre Benjamin et certains de ces Sabourin. Olympe était-elle fille de l’une des familles de la place, avait-elle été confiée à l’une de ces familles après le décès de son père? En 1840, est baptisée une autre Olympe Sabourin, à Rigaud, fille de François et de Marguerite Hamelin, mais elle décède en 1841. Le 11 septembre 1841, est baptisée à Vaudreuil une autre Olympe Sabourin, fille de Benjamin et de Théotiste Beaulne (Baune, Bone); je perds sa trace après le recensement de 1861, alors qu’elle réside encore avec sa famille. Enfin, vers 1841, naît une autre Olympe Sabourin, fille de Paul et d’Émilie Vallée; en 1861, sa famille réside à Ottawa, où elle épouse le 24 février 1862, François Xavier Sarrazin, fils de François Xavier et d’Angèle Cuvillon (Quevillon); je perds également sa trace après ce mariage.

Plusieurs actes et feuillets des registres de Ste-Madeleine de Rigaud et de St-Michel de Vaudreuil sont partiellement effacés, devenus presque illisibles, quand ils ne sont pas complètement effacés, et parfois même perdus. Ceux des années 1838-1842 n’échappent pas à ces ravages du temps, mais tous les index de cette période sont intacts, et nul acte de mariage entre Benjamin Sabourin et Angélique Mallette ne s’y trouve. Les registres d’Oka de 1840 et 1841 ont plus de la moitié de leurs feuillets de disparus, mais il est peu probable que le couple s’y soit marié. Les registres de Notre-Dame d’Ottawa ne contiennent pas d’acte de mariage entre ces deux personnes, ceux de la Mission d’Aylmer n’ouvrent que le 17 janvier 1841, et ceux de St-François-de-Sales de Pointe-Gatineau qu’en 1847. Le lieu du mariage reste donc un épais mystère.

Outre Alexandre et Olympe, Benjamin Sabourin et Angélique Mallette eurent au moins six autres enfants :

Antoine, né le 20 août 1844 au Lac Ste-Marie, et baptisé le 26 janvier 1845, à la Mission St-Paul d’Aylmer.

François, né vers 1848 et décédé vers 1901. Ses actes de baptême et de mariage sont introuvables.

Olivier, né le 30 juin et décédé le 8 juillet 1849, à Pointe-Gatineau.

Christine, née le 10 décembre et baptisée le 15 du même mois 1850, à Pointe-Gatineau

Les jumeaux Pierre et Angélique, né le 28 août et baptisé le 19 août 1854, à Ottawa. Pierre décède dès le 31 août, à Ottawa, et Angélique le 16 décembre suivant, à Pointe-Gatineau.

Étrangement, alors que les enfants sont baptisés dans la région de Pointe-Gatineau et d’Ottawa, la famille est absente des formulaires du recensement de 1851, pour Templeton, Aylmer, et Hull. Une double vérification de ces formulaires, page par page, est demeurée vaine. Cependant, la famille d’Hubert Sabourin et de Félicité Sauvé est présente à Templeton en 1851; ces personnes furent les parrain et marraine d’Olympe, fille aînée de Benjamin et d’Angélique, lesquels furent à leur tour parrain et marraine d’un enfant d’Hubert et Félicité, Mélina Sabourin, baptisée le 25 avril 1841, à la Mission d’Aylmer. Ils seront également parrain et marraine pour Paul Sabourin, baptisé à Notre-Dame d’Ottawa, le 28 mai 1846, fils d’un cousin de Benjamin, Jean Baptiste Sabourin, fils de Scholastique Sabourin, et époux de Julie Dénommé.

Hubert et Benjamin ne furent pas les seuls frères à s’établir dans l’Outaouais. André prit femme à Ottawa, le 9 février 1834, en la personne de Catherine Euphrosine Riel, native de Vaudreuil comme lui. Le 17 février 1847, leur fils André Mathieu, né cinq mois auparavant au Lac Ste-Marie, est baptisé à Notre-Dame d’Ottawa. On voit par ce fait que les personnes établies à l’Ouest de Pointe-Gatineau, le long de la Gatineau, n’étaient pas desservies par des missions, et qu’il devaient faire baptiser leurs enfants à Ottawa, puis Aylmer, et plus tard Pointe-Gatineau. Les registres de Gracefield n’ouvrent qu’en 1868, ceux de Lac-Ste-Marie qu’en 1881, et ceux de Wakefield qu’en 1891. On peut présumer que les personnes décédées n’avaient que des simulacres d’obsèques.

Au recensement de 1861, Angélique (Mallette) Sabourin déclare être veuve et s’être mariée en 1840; elle semble être à l’emploi d’un fermier de Templeton, dénommé Paul Stangard, d’origine irlandaise. Ses enfants ne sont pas recensés avec elle. Christine demeure à Vaudreuil, chez ses oncle et tante Jean Baptiste Sabourin et Marguerite Brabant; François demeure également à Vaudreuil, dans la famille de ses oncle et tante Antoine Sabourin et Louise Gauthier; Antoine est quant à lui recensé à St-Clet, avec le couple Henri Leroux et Adée (Adélaïde) St-Denys, lesquels ont l’habitude d’héberger des orphelins. Quant à Olympe, je n’ai pu la retracer, mais il est probable qu’elle demeurait alors à Ripon, chez des Sabourin qu’il reste à identifier.

Une grande partie des registres de St-François-de-Sales de Pointe-Gatineau sont devenus illisibles, et plusieurs folios sont perdus. Malgré une patiente vérification feuillet par feuillet, il m’a été impossible de trouver l’acte de sépulture de Benjamin Sabourin, que je situe entre 1854 et 1861.

Au recensement de 1851, le couple Jean-Baptiste Sabourin et Marguerite Brabant demeure à Vaudreuil, hébergeant trois personnes : Émilie Labre, dite domestique, âgée de 19 ans, née à Vaudreuil; François Rouleau, âgé de 5 ans, né à Vaudreuil; Marguerite Prosse (Frost, en fait), âgée de 11 ans, née à Montréal. Au recensement de 1861, le même couple héberge à nouveau trois personnes : Marguerite Frost, 18 ans, dite étrangère à la famille; François Xavier Rouleau, 13 ans; Christine Sabourin, 9 ans, dite également étrangère à la famille, et sans nulle doute fille de feu Benjamin Sabourin, placée temporairement chez son oncle. Au recensement de 1871, le même couple réside à Templeton (Pointe-Gatineau), avec une Marguerite Sabourin, âgée de 27 ans. Il s’agit en fait de cette même Marguerite Frost, fille de William et de Julia Daley (dite par erreur Marguerite Donnelley), et qui le 4 septembre 1871 épouse Avila Villeneuve, à Pointe-Gatineau. Au stade actuel de mes recherches, je n’ai pu déterminer qui était ce François Xavier Rouleau et pourquoi Marguerite Frost était hébergée pendant de si longues années par le couple Sabourin-Brabant, mais il ne semble exister aucun lien de parenté entre les enfants et le couple. Il se pourrait que François Xavier Rouleau ait émigré au Michigan, vers 1865, et qu’il soit celui apparaissant au recensement américain de 1900, se déclarant né au Canada français, en novembre 1845. Quant à Marguerite Frost, ses parents étaient de religion anglicane, et s’étaient mariés le 4 décembre 1837, à Christ Church de Montréal. À noter que le couple Sabourin-Brabant, après la naissance d’un premier enfant, mort âgé de deux jours, demeura sans postérité, d’où leur habitude d’héberger des orphelins.

Au recensement de 1871, Angélique Mallette Sabourin est veuve et demeure avec son fils François et sa belle-fille Sarah (Sally) Séguin. Aux recensements de 1881 et 1891, elle est toujours déclarée veuve, et demeure dans la famille de son fils Antoine Sabourin et de sa belle-fille Mathilde Séguin. Son acte de sépulture, et tous les autres sur le même feuillet, sont en partie effacés, de lecture difficile. Son décès et son inhumation eurent lieu entre les derniers jours de juin et les premiers jours de juillet 1898, à Pointe-Gatineau. »

Mieux vaut tard que jamais…

Je me suis bien fait avoir…

Il faut toujours me lire jusqu’à la fin.

Billet que je ressuscite de Nos ancêtres avec la photo du bel Adélard Guénette.

Adélard Guenette

Mise à jour 20 avril 2021

Fruit de mon imagination débordante il y a 13 ans… je me prenais pour un voyageur dans le temps.


Note

Ce billet avait été écrit en 2008 sur l’ancienne plateforme Branchez-vous.com mort de sa belle mort.

RIP Branchez-vous

Branchez-vous


Je me suis bien fait avoir…

On est donc le 9 juin 1885 à Ste-Anne-des-Plaines. L’église est pleine de gens et de souvenirs… pour le mariage d’Adélard et Léa. Quelle belle journée de juin. La mère de Léa avait mis son chapelet sur la corde à linge… mais on n’est pas un samedi, contrairement à ce que je disais hier.

On est un mardi!

C’est ma femme qui me l’a fait penser hier matin quand je lui ai parlé de mon blogue…

« Vérifie donc avant de dire n’importe quoi. »

Comme disait le vieux proverbe, trop vieux pour s’en souvenir lui-même : Derrière chaque petit homme, il y a toujours une grande femme… Souvenez-vous-en.

J’aurais donc dû, j’aurais donc dû… m’en souvenir

Continuons le mariage…

La mariée est particulièrement belle ce mardi matin. Léa, âgée de 25 ans, (Oubliez le petit calcul d’hier) arrive dans sa belle robe accompagnée de son père, Pierre Renaud. Elle porte la robe de mariée de sa mère Aurélie. Aurélie Latour, en regardant sa fille, se revoit 39 ans plus tôt en 1846. C’était le jour de son mariage avec le beau Pierre. Mais la température était plutôt froide. Aurélie s’était mariée un 13 janvier, un autre mardi… (Coudon… on se mariait le mardi dans ce temps-là!)

La dernière fois que les Renaud avaient marié un de leurs enfants, c’était en 1879. Leur fils Octave avait marié Marie-Anne Limoges, la fille de Damase Limoges et Zoé Alary.

Octave avait 25 ans et Marie-Anne en avait 16. Leurs deux autres filles, Odile et Olive s’étaient mariées en 1868. Odile avec Alphonse Gauthier et Olive avec Jean-Baptiste Cyr. Alphonse avait une épicerie en 1881 dans le Mile End. Olive avait alors deux enfants, Wilfrid et Léa Gauthier, âgés respectivement de 9 et 7 ans.

Les Renaud aimaient beaucoup leurs enfants. Ils en avaient eu plusieurs, mais, comme bien des couples à Ste-Anne, ils en avaient également perdu beaucoup. Le premier, je crois, fut Octave, en juillet 1849. Pierre et Aurélie avaient redonné ce prénom à celui qui s’était marié en 1879. Il y avait eu la petite Julienne, qui était âgée d’un an quand le recenseur était passé dans la famille en 1852. Juliette était morte le mercredi 18 avril 1855. Puis en 1859, dans l’espace d’un mois, trois enfants coup sur coup : Angéline, le mardi 15 février, Brigitte, le lundi 28 février et Marie-Anne, le jeudi 10 mars. Tout comme les Bohémier en 1870.

D’ailleurs, le monde en parle encore ici à Ste-Anne-des-Plaines : quatre décès et une naissance dans l’espace de deux semaines. Pauvre Euphébronie, l’ancienne institutrice de Ste-Anne… Un événement aussi triste que ça, je suis sûr que les gens vont s’en souvenir et encore en parler en 2008…

Quant à eux, Pierre et Aurélie perdait Jean-Baptiste en 1865. En 1867, c’était au tour de Clérinda et, en 1873, Arthémise. Quand le recenseur est repassé en 1881, Pierre et Aurélie avaient encore trois filles avec eux  : Léa, 21 ans, Anna, 14 ans et Marie, 9 ans. Léa se mariait maintenant.

Monsieur le curé Dugas s’approche de la porte pour accueillir la mariée. Il était curé de la paroisse depuis l’année dernière. (Il me regarde en se demandant  : quel est ce drôle d’individu?)

Le futur marié, lui, attend impatiemment au pied de l’autel et se demande bien ce qui peut retarder tant l’arrivée de sa dulcinée. Adélard est nerveux dans son bel habit avec son col qui lui sert le cou. Il a du mal à respirer et n’est pas trop sûr si c’est l’émotion ou son col qui l’étreint. En tout cas, son père Joseph, à ses côtés, a un petit sourire en coin. Il se souvient aussi du jour de son mariage avec la belle Marcelline assise dans le banc à droite de l’allée.

Joseph et Marcelline s’étaient mariés eux aussi comme les Renaud en 1846, mais en février, le mardi 3 février pour être plus précis. Joseph se souvient de son mariage. L’église venait d’être reconstruite après l’incendie de 1843. Son père Jean lui avait servi de témoin. Sa mère, Marguerite, n’était pas à son mariage. Elle était décédée.

L’église est bondée de gens et de souvenirs…

La mariée approche de l’autel et…

L’abbé Dugas ouvre son « laptop » et tape

http://home.ancestry.ca/

Il entre son code d’utilisateur et son mot de passe.

Le curé a l’air habile à pitonner…Les gens le regardent, un peu médusés, mais se disent qu’on n’arrête pas le progrès.

Dans l’arbre il clique sur Léa Renaud. La fiche de Léa s’ouvre et il clique le bouton Modifier.

Il inscrit son conjoint : Prénom           Adélard Nom                GuénetteNaissance       1859

Décès              1946 (le curé avait eu une prémonition)

Il indique la date du mariage

9          pour le jour

6          pour le mois

1885    pour l’année

Il indique l’endroit : Ste-Anne-des-Plaines…

Il sauvegarde le tout. Il se tourne alors vers les nouveaux mariés, les bénit et les déclare unis par les liens du mariage. 123 années plus tard, un généalogiste internaute les mariera une autre fois et les fera revivre sous vos yeux.

http://trees.ancestry.ca/tree/25190764/person/1618312675

Mais l’histoire d’Adélard et de Léa ne s’arrête pas là.

Qui est donc cet Octave Guénette enterré avec eux dans le cimetière?

Ah oui! Comment est-ce que j’ai su la date du mariage d’Adélard et Léa ?

C’est là que les banques payantes sont utiles. Ce sont comme des dépanneurs, mais elles ne sont pas infaillibles. On s’en reparle, mais demain, on s’en va fouiller dans les microfilms des recensements canadiens de 1901 et 1911.

Commentaires laissés le samedi 9 février 2008     

3 Commentaires :

Pierre
Attendez que je vous parle prochainement du frère de monsieur le curé Dugas…
J’en suis complètement sous le choc!

Jean-Frédéric Martin –

Quelle brillante façon de captiver le lectorat !  Et quel sujet intéressant…  Félicitations, Pierre !

Lise
WoW! Quel beau mariage! On n’a pas fini d’en parler! Quelle belle approche! Si ça continue comme ça on ne vivra plus d’amour et d’eau fraîche mais de généalogie! Bravo.

Adélard Guenette Colorized

 

La P’tite vie de la généalogie

Mon intérêt pour la famille Hogue s’est ravivée la semaine dernière avec le commentaire d’une descendante de Jean-Marie Hogue, le patriache sur cette photo de mariage où j’avais laissé les gens commenter sur mon hypothèse de départ.

Il faut beaucoup d’humilité quand on s’adonne à la généalogie. Disons que l’humilité est ma plus grande qualité…

Si vous lisez les commentaires imaginaires vous comprendrez combien je me suis trompé avec mon hypothèse de départ.

Il faut toujours partir avec une hypothèse de départ.

Je me demande si André Potvin me lit encore…

My Heritage

Voici une capture écran d’une représentation de l’arbre de Jean-Marie Hogue. Je ne sais pas si cela intéresse encore beaucoup de gens ici à Sainte-Anne-des-Plaines.

L’arbre de Jean-Marie Hogue ci-haut date de 2008 ou 2009. Il n’est pas exact, car j’avais marié les mauvaises personnes. J’ai corrigé le tout depuis 2011 avec l’aide d’une lectrice qui m’avait ramené dans le droit chemin.

Si je vous raconte tout ça ce beau dimanche matin d’avril, c’est que j’ai reçu un message hier d’une descendante de Jean-Marie Hogue aux États-Unis.

Ça commençait par OMG of course…

À suivre.