Le temps des Fêtes chez mes grands-parents maternels

Texte de Lise-Andrée Morin écrit en 2019…

Le temps des Fêtes chez mes grands-parents maternels

Quelques jours après Noël, mes parents faisaient les valises pour aller passer la période du jour de l’An chez mes grands-parents à St-Basile dans la vieille maison paternelle.
Nous partions de Charlesbourg pour nous rendre jusqu’à la magnifique gare centrale de Québec. Nous étions fébriles avant l’embarquement. Quel plaisir pour nous les enfants, de prendre le train. Nous étions surexcités, nous collions nos nez dans les fenêtres pour mieux voir les magnifiques paysages d’hiver se déroulés devant nous.

Comme tout le monde dans ces temps-là, nous n’étions pas riches, les grandes sorties se faisaient rares. Le voyage se faisait dans la joie et nous avions hâte de passer sur le pont de Pont-Rouge pour voir l’eau tourbillonnante de la rivière Jacques Cartier se précipiter avec fureur sous le pont. C’était très haut et un petit frisson de peur et de plaisir tout à la fois nous traversaient.

À l’arrivée à la gare de St-Basile, mon grand-père et mon oncle nous attendait avec les carrioles pour nous amener à la maison paternelle. Le froid était piquant, nos joues rougies par le froid, pendant le trajet nous savourions le plaisir de voir les chevaux trottés gaiement vers l’écurie. Grand-mère nous attendait avec son merveilleux sourire et ses bisous. Nous montions au deuxième étage pour rejoindre nos chambres qui étaient constitués de grands lits avec des matelas de plumes. Nous nous enfoncions là-dedans en riant. De grandes peaux de fourrure nous protégeaient du froid. Seul un poêle à bois entretenu religieusement par mon grand-père dans les grands froids d’hiver réchauffait la maison. Grand-père dormait dans sa chaise berçante pour être en mesure d’alimenter le poêle à bois à tous les deux heures. Des grandes grilles au plancher laissaient pénétrer la chaleur dans les chambres au deuxième étage. Ces vieilles maisons étaient isolées avec du brin de scie.

En arrivant, nous nous empressions de changer des vêtements pour courir à l’étable où tous les animaux étaient réunis pour l’hiver. J’ai toujours aimé l’odeur dégagée par les chevaux et les vaches dans une étable. Le matin du Jour de l’An après le petit déjeuner, grand-père et le frère de Maman préparaient les carrioles pour le départ vers le village pour assister à la messe. Les voitures attelées contenaient des grosses peaux pour nous tenir au chaud. Grand-père installait des briques chaudes pour nos pieds. Dans l’attelage des chevaux, il plaçait des grelots. Nous attendions les carrioles de nos voisins et nous partions en file pour le village situé à deux milles de là. Grand-père portait son casque de poil, son manteau de chat et ses bottines de drap pour se tenir au chaud. La puce, petit cheval canadien était attelée à la carriole. Le gros traîneau à patin était tiré par les deux percherons Jack et Tom. Ce gros traîneau à banc pouvait accueillir toute le reste de la famille. C’est en chantant pendant tout le trajet que l’on arrivait à l’église de St-Basile.
On dételait les chevaux, ils étaient mis à l’abri dans un hangar. On prenait soin de leur mettre une couverture sur le dos afin qu’ils ne prennent pas froid. Après la messe, au retour, nous étions emmitouflés sous les couvertures pour demeurer bien au chaud.
Arrivés à la maison, les femmes et enfants s’y réfugiaient. Les hommes repartaient avec les voitures pour la tournée du jour de l’An. Ils allaient de maison en maison souhaiter la Bonne et Heureuse année aux amis et voisins. Chacun était invité à entrer tout en se faisant offrir un petit verre pour se réchauffer. Cette tournée durait quelques heures. Heureusement, les chevaux savaient retrouver le chemin de l’écurie…

Pendant ce temps-là ma grand-mère et ses filles terminaient les derniers préparatifs pour le souper du Jour de l’An.

Grand-mère cuisinait uniquement sur un poêle à bois. Elle se préparait pour le temps des Fêtes des mois à l’avance. Grand-mère était la deuxième femme de mon grand-père. Il avait eu deux enfants avec sa première femme. Ses deux enfants du premier lit avaient chacun 12 enfants. Tous demeuraient dans le village voisin à quelques kilomètres de la maison de mes grands-parents.

Dans le deuxième lit, mon grand-père a eu 4 enfants. J’étais l’aînée des petits-enfants du deuxième lit.

Si on additionne les conjoints et les cavaliers des petits-enfants du premier lit. Nous étions environ 80 personnes pour le souper du jour de l’An. Ma mère et ses sœurs aidaient aux derniers préparatifs. Les hommes montaient les tables sur des tréteaux et apportaient les bancs que l’on recouvrait de couvertures en laine à carreaux afin de s’asseoir aux tables. La maison regorgeait des senteurs de la dinde qui cuisait dans le four et de toutes les préparations qui l’accompagnait.

Vers la fin de l’après-midi, la noirceur arrivait. Nous guettions les carrioles des oncles et tantes, des cousins et cousines de Portneuf. La lueur des fanals accrochés après les traîneaux et le chant des grelots accrochés après les attelages des chevaux tintaient gaiement dans l’air vif et froid du 1er janvier. L’arrivée se faisait dans la joie. Nous prenions les manteaux et nous les empilions sur les lits. Puis les chevaux étaient dételés et amenés à l’écurie où les attendait un picotin d’avoine. La maison était remplie de rires.

Tout le monde était heureux de se retrouver.

Quand tout le monde était arrivé, le plus vieux des enfants demandait la bénédiction paternelle à grand-père. C’était toujours avec émotion qu’il nous bénissait. Puis c’était le temps des souhaits de Bonne Année. Chacun y allait de ses vœux personnels, mais généralement, on se souhaitait, du bonheur, du travail, du succès dans les études pour les plus jeunes et finalement le Paradis à la fin de nos jours. S’ensuivait les embrassades et les petits becs en pincette des mon oncle pas toujours à jeun.

Puis le souper à plusieurs tablées commençait. Il fallait servir tout le monde en commençant par les plus jeunes. Pendant ce temps-là, les tables à cartes qui étaient montées. Dans les tournois de cartes, les enfants n’étaient pas admis. Nous organisions nos propres jeux dans les escaliers. On avait beaucoup de plaisir. Je me rappelle qu’après le repas, les femmes s’occupaient de débarrasser et de nettoyer la vaisselle. Cela durait des heures. Pendant ce temps, les hommes enlevaient les tables et les bancs dans la grande salle à manger pour laisser la place à la danse. Sur le plancher de bois, on mettait de l’acide borique pour le rendre plus glissant. Mon grand-père sortait son violon, mon père son banjo. Le frère de ma grand-mère callait les sets carrés. Et swing la bacaisse dans le fond de la boîte à bois. Les soirées étaient enlevantes, on riait beaucoup. Mon grand-père y allait d’une petite gigue. Le frère de Maman possédait une voix magnifique, il nous entraînait avec lui dans les chansons traditionnelles du jour de l’An..

C’est dans le temps du Jour de l’An, on s’donne la main, on s’embrasse…C’est le bon temps d’en profiter cela n’arrive qu’une fois par année.

Ah les fraises et les framboises, du bon vin j’en ai bu, croyez-moi mes villageoises jamais je ne suis tant plu.

Dans le bon vieux temps, cela se passait de même…

Puis venait le temps aux oncles et tantes de retourner chez eux. Il fallait sortir pour atteler les voitures. La fatigue aidant, le retour était plus difficile qu’à l’arrivée et surtout que la nuit c’est toujours plus froid. Chaque conducteur installait des lanternes après sa carriole. Ils partaient en file, les plus jeunes avait encore l’énergie de chanter. Les flocons de neige tombaient doucement, ajoutant à la magie de la nuit.

Notre famille avait la chance de demeurer quelques jours chez nos grands-parents, nous aidions à la ferme pour faire le train et nourrir les vaches, les chevaux et les autres animaux. Je savais que je retournerais au Mont d’Youville au retour. Cela me donnait l’occasion de revoir ma famille. Ces jours heureux sont gravés dans ma mémoire. Ce temps-là est passé maintenant. J’ai reçu ma famille par la suite et je comprends tout le travail que s’imposait ma petite grand-mère pour recevoir avec affection toute sa famille. Cette grand-mère a marqué ma vie de façon particulière car elle m’a tout montré. Sa sérénité, sa joie de vivre, sa générosité ont été des modèles pour moi. Malgré les années écoulées depuis sa disparition, elle est toujours présente dans mon cœur et j’y pense très souvent. Parmi les personnes qui ont guidé ma vie, elle a une place particulière et son influence s’exerce encore aujourd’hui.

Une belle année 2020 riche et belle pour tout le monde.

La vieille maison

Texte de Lise-Andrée Morin

vieille maison

La vieille maison

En 1964, je suis âgée de 20 ans, séparée, mon enfant de 2 ans m’accompagne. Je vis une période de deuil de ce qui aurait pu être un bonheur conjugal que je voulais éternel. Désemparée, je prends le train de mon enfance pour me réfugier dans la vieille maison.
Cette vieille maison a près de 250 ans. Elle avait été construite par mon arrière-arrière grand-père maternel. Cette maison a vu naître des générations et est le témoin de ma naissance en 1943. Aussi, quand j’arrive à la ferme familiale, je vois une nouvelle maison face à l’ancienne et j’apprends que la vieille maison est condamnée. La maison a été vidée de son contenu afin d’être démolie.

Mon grand-père a transmis la terre à son fils comme le voulait la tradition. Ce fils, frère de ma mère est marié avec une femme pour qui la vieille maison représente un lieu froid, mal isolé, sans commodité. La nouvelle maison est rectangulaire et pour moi, elle est froide et sans âme. A mon oncle que j’interroge sur cette décision, je vois dans ses yeux une grande tristesse. Il me fait signe de le suivre dans le sous-sol de la nouvelle maison. Il ouvre une porte et j’ai la surprise de voir qu’il a reconstitué la chambre de mes grands-parents avec du bois de la vieille maison. Le mobilier ancien, le couvre-lit en dentelle, les accessoires, les vieilles photographies et l’odeur si particulière qui se dégage réveillent mes souvenirs d’enfance. Je prends la petite main de mon fils et nous sortons.

En face de moi, la vieille maison me regarde avec ses grands yeux dépourvus de maquillage, l’âge l’a fait se ratatiner, elle se tient la tête de côté. Un grand chêne l’enlace tendrement, ils ont passé leurs vies ensemble, ensemble ils vont mourir. Les tracteurs ont remplacé les chevaux et un garage tout neuf va prendre la place de ce vieux couple. Courageusement, la mort dans l’âme, j’entre dans la vieille maison une dernière fois pour lui faire mes adieux.

Dès mon entrée dans la maison, je suis saisie par son état. Sans atours, elle paraît son âge, elle a la malchance d’être en bois et malgré ses petites lucarnes, elle n’est pas assez belle pour être sauvée par le patrimoine. Comme si elle avait senti ma présence, le miracle s’accomplit et, aussitôt, elle s’anime sous mes yeux et je me revois durant les plus belles années de mon enfance.

J’ai 10 ans en 1953. J’attends le train à la gare du palais de Québec. Maman est là, c’est la première fois que je voyage seule avec mon jeune frère. Je me sens anxieuse et excitée à la fois. Les peurs de Maman et ses recommandations n’arrivent pas à effacer l’excitation du voyage. Après nous avoir installés, elle descend du train. Je la regarde par la fenêtre les larmes aux yeux. Le train siffle et avance doucement pendant que nous la saluons de la main. Le nez sur la vitre, je regarde défiler le paysage, j’ai l’impression que le train m’amène au bout du monde. J’appréhende le moment où le train s’engagera sur le pont de fer qui surplombe la rivière Jacques-Cartier. C’est très haut et l’eau tourbillonne en longeant le moulin Marcoux. J’aime entendre le du train lorsqu’il arrive à la gare d’un petit village. Le conducteur du train annonce notre destination comme étant la prochaine station. Lorsque nous arrivons, le préposé aux billets prend nos valises dans le filet. En regardant par la fenêtre, je suis rassurée, grand-père nous attends près de la carriole. Aussitôt descendus, nous courons l’embrasser. Il nous sourit, mon cœur se gonfle de contentement, je suis heureuse. En route, Tom, le cheval, avance au petit trop. Le foin fraîchement coupé embaume l’air. Grand-mère nous attends sur le perron de la vieille maison. Elle est ma marraine, et je l’adore. Après m’avoir pressée de donner des nouvelles de la famille, elle nous fait déguster sa tarte aux fraises des champs. Dès qu’elle consent à nous libérer, je pars faire la tournée de mes trésors. J’entre dans le fenil où mon grand-père coupe son tabac à pipe. Après avoir touché tous ces beaux objets, je cours vers le poulailler où j’ai le privilège de cueillir les œufs. A côté dans l’étable, la truie fait boire ses petits cochons. Plus loin, les chevaux hennissent car ils m’ont reconnue, je leur apporte des carottes. Les vaches ruminent en me regardant avec leurs grands yeux doux, c’est l’heure de la traite. Les petits veaux me lèchent les doigts en pensant que c’est le pis de leur maman.

Fini, les petites robes empesées de petite fille de la ville. A la ferme, j’ai le droit d’être moi-même, de m’habiller avec du vieux linge, d’enfiler mes bottes à vache, de me salir sans me faire réprimander. Je suis très heureuse. Je le suis d’autant plus que la ville ne m’offre pas toujours le bonheur souhaité.

En traversant les pièces de la vieille maison, des souvenirs affluent de nouveau à ma mémoire. J’entends les notes du violon de grand-père qui avait coutume de jouer dans les réunions familiales. Le soir, quand le travail était terminé et après le chapelet de 7 heures, grand-père sortait de son violon les airs les plus entraînants. Nous l’accompagnions avec des cuillères en claquant du pied. Le décor champêtre, la sérénité du soir, moments magiques de partage et de communion que nous avons amoureusement partagés. Nous chantions des chansons que je fredonne encore aujourd’hui. Ma vieille maison était pleine de chaleur, pleine de la chaleur qui compte, l’amour, la joie, le partage. La vie était simple et riche à la fois. Aussi, j’appris à conduire une voiture attelée, à faire du pain, à barater du beurre, à faire des rillettes de lard salé, des conserves, des confitures, à cueillir des plantes médicinales, à cultiver un jardin, à prendre soin des fleurs, à coudre, tricoter, broder.

A la cabane à sucre, toute la famille cueillait l’eau d’érable en riant, en se tirant des mottes de neige et finalement, c’était l’apothéose quand nous dégustions de la tire sur la neige, on n’était jamais rassasié. Sur la ferme, traire les vaches, soigner les animaux, faire les foins avec comme récompense suprême le retour à la grange couchés dans la charrette à foin. Quelquefois, grand-mère préparait une pique-nique et nous montions avec la voiture attelée en haut de la terre cueillir les petits fruits. Quand nos paniers étaient pleins, nous pêchions dans la rivière et nous apprenions à nager dans l’eau glacée. La vieille maison était toujours remplie de rire et de visite. On allait chez le marchand général et à l’église du village. Le dimanche, on partait en carriole visiter la parenté. Les voisins venaient faire leur tour après le souper et on se racontait les événements entourant la vie des habitants du village. Durant cette période merveilleuse, j’ai appris à être heureuse, à garder espoir malgré l’adversité, à développer une attitude positive et ouverte à la vie. Aussi, après avoir dit adieu à ma vieille maison, je suis repartie pour faire face à ma vie de femme séparée, en sachant que la vieille maison s’était reconstruite à l’intérieur de moi et qu’elle ne me quitterait jamais.

Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, mes souvenirs sont aussi vivaces et ma vieille maison m’habite toujours. Aujourd’hui, je sais que nous avons le devoir de remplir le coffre aux trésors de nos enfants et petits-enfants pour qu’ils puisent le courage de vivre tout au long de leur vie.

Photo de famille

Mon petit cousin Steve m’a ajouté cette vieille photo dans mon arbre familial. Un petit retour d’ascenseur quoi…

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Son arrière-grand-mère c’est la petite Eva qu’on revoit ici avec son mari Harry Abbott.

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Revoici les parents d’Éva, Arthur Lagacé et Mary Ann Mills.

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Facile de les identifier.

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La grand-mère de Steve a identifié les autres sauf la petite fille au centre et la dame en haut à droite arborant un large sourire. Eva est morte le 29 décembre 1928. La veille, Eva avait mis au monde un petit garçon. Le petit Joseph a survécu et a vu sa mère le 10 mars 2016 pour la première fois… 


Joseph L. Abbott, M.D. of Newtown Square

Joseph L. Abbott, M.D, retired Obstetrician/Gynecologist of Newtown Square, Pa., died on March 10, 2016 after illnesses related to dementia. He was the high school sweetheart and beloved husband of 63 years of Bernardine “Bunny” (Keeler) Abbott, devoted father of six children: Eva Abbott (Van Temple), Louis C. Abbott, D.M.A, (Paola Iuspa), Theresa A. Gale, Andrew F. Abbott, and William L. Abbott (Kathleen).

His oldest son Joseph L. Abbott, Jr. predeceased him in 2010. Joe is also predeceased by his parents Harry J. Abbott and Eva Liza (Legasse) Abbott; his stepmother, Frances Lane Abbott; and his brother Francis H. Abbott.

Joe loved the beach in Stone Harbor, N.J, and Jupiter Fla. with his 13 grandchildren: Kathy, Molly, Keren, JJ, Billy, Patrick, Nicole, Mary T, Megan, Bryan, Rachel, Christine and Bernardine Luna. He is also survived by three sisters: Gertrude Seal, Harriet Byrnes and Patricia Maggitti, and by his longtime brother-in-law/friend Louis L. Keeler, MD (Morrie McDermott Keeler). Additionally, Joe is survived by many nieces and nephews from the large Abbott and Keeler families. Through over 40 years in medical practice, we add to this list of extended family the 8,000 plus babies he helped birth into this world, an even longer list of beloved patients tended to with diligence and compassion, nurses whom Joe greatly respected, the staff members of Chester County OB/GYN and Chester County Hospital, and all of his physician colleagues, especially his esteemed partners in private practice. At age six, Joe declared to his Aunt Mabel Kelly that he would become a doctor, and so began the long academic journey toward that arduous goal. Joe attended St. Cyril’s elementary school in East Lansdowne where among other disciplines, he learned cursive writing which forever endeared him to pharmacists, etc. Joe moved on to West Catholic High School from which he graduated in l946 with the distinction of being named The Class Member Most Likely to Succeed. Remaining a loyal alumnus for life, Joe credited the Christian Brothers with many of his gentlemanly attributes. Joe studied pre-med at St. Joseph’s University where he earned a BS Degree in Biology in 1950. As he struggled to master organic chemistry and German, he was also enlisted in the U.S. Army Reserve and spent summers at training camps in Georgia. He passed on to his children and grandchildren a love of intellectual challenges and Jesuit education. In 1950, Joe was admitted to Jefferson Medical College where he was a diligent student, so proficient in study and in note-taking that he never “crammed” the night before a test. After completing his second year at “Jeff,” Joe and Bunny were married. He then moved on to complete junior and senior Internships at Fitzgerald Mercy Hospital in Darby, Pa. In 1954, Joe entered the USAF Medical Corps, serving for two years as family physician/OB/GYN to hundreds of airmen and families at the Air Force base in Blytheville, Arkansas. With a wife and three children, Joe returned to Misericordia Hospital, Philadelphia in 1957 to enter residency training in Obstetrics and Gynecology. This required spending one year of surgical training at the University of Pennsylvania, plus three years of clinical practice under supervision of Chief of Department at Misericordia. At age 32, in 1961, with five children in tow, and number six on the way, Joe and family moved to West Chester, Pa. and Joe hung out his official Joseph L. Abbott M.D. sign on High Street, commencing years of private practice. He was Board Certified in 1965 and recertified in 1978. In time he joined another single practitioner, Sidney Rabin, M.D, and together they built the large practice that is known today as Chester County OB/GYN. Across his medical career in Chester County, Joe practiced at Chester County Hospital, Paoli Memorial Hospital, Mercy Medical Hospital serving at various times as Chief of Staff and Chief of Ob/GYN. He was a fellow in the American College OB/GYN and the Society of Reproductive Medicine, member of A.M.A. and AMA PA Medical Society, member of the Association of Christian Therapists, board member and President of St. Agnes Catholic Church Parish Council, and board member at St. Martha and St. Mary’s Manor Nursing Homes. Joe retired in 1996. In retirement, he helped to found, and served for ten years at Community Volunteers in Medicine, in West Chester, a volunteer medical/dental clinic for working poor families of Chester County. Joe enjoyed many years of world traveling with his wife and reading biographies. He was a movie connoisseur (and rightly so since he worked throughout college as a movie projectionist and stage hand). Joe listened to Big Band Music and especially his idol, Frank Sinatra. He enjoyed playing tennis and living by the ocean in Florida in winters. In his later years, he and Bunny reveled in their interesting life at White Horse Village, a continuing care retirement community in Newtown Square. A kind and modest fellow, Joe loved most of all relaxing at home surrounded by his large and loving family. A viewing is planned for Thursday, March 17 at 10:15 a.m. followed by a Mass at 12:30 p.m. at SS. Simon & Jude Church, 8 Cavanaugh Court, West Chester, PA 19382; Interment is private. In lieu of flowers, we ask that donations be made to the Maryknoll Fathers and Brothers (P.O. Box 302, Maryknoll, NY 10545) or the Chester County Hospital Foundation (707 E. Marshall St., West Chester, PA 19380). Arrangements by DellaVecchia, Reilly, Smith & Boyd Funeral Home, Inc. of West Chester, PA 610-696-1181; http://www.DellaFH.com. 

Published in The Daily Local on Mar. 16, 2016


Hello Pierre! My name is Steve Love. I wanted to reach out as it seems we have some common ancestors and I saw that you are looking to find information on descendants in the United States…

 

 

Quand on cherche, on trouve mon petit Pierre… Take 2

J’aurais dû vous traduire en français le petit bout en anglais…

Si mon grand-père Léo Senior m’avait parlé quand j’étais enfant, je n’aurais probablement jamais cherché à savoir qui étaient mes ancêtres ni écrire Nos ancêtres et Nos ancêtres II.

Pierre sur la rue Mentana

Même s’il m’avait parlé de ses ancêtres, il ne m’aurait jamais raconté ses aventures du gars de party de Ste-Christine-de-Bagot.

C’est en avril 2009 le neveu de Maria Landry m’avait tout raconté. C’était un Vendredi-Saint.

Antonio m’avait dit alors qu’il y avait toujours plein de jeunes hommes des alentours qui allaient voir les filles de son grand-père Louis-Jacques Landry. Ils sautaient sur le train et, une fois rendus près de la ferme, débarquaient pour « retontir » à la ferme de Louis-Jacques et aller voir ses filles. Sa deuxième femme Alexina Grenier était toujours une personne accueillante et Antonio me disait que son père Omer, le fils de Louis, ne comprenait pas pourquoi elle endurait tant de jeunes hommes autour de ses filles…

C’est sans doute comme ça que Léo a fait la connaissance de la belle Maria. Et comme Léo était un bel homme, un bon danseur et un bon chanteur, ce dut être le coup de foudre…

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Antonio m’avait aussi raconté que c’était Maria qui « runnait » la business. Elle gérait ça avec sa grosse sacoche pendant que Léo allait vendre les vêtements de la manufacture.

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En 1911, Léo travaillait dans une manufacture de laine à St-Hyacinthe. Il vivait comme chambreur dans la maison de Léandre Gervais. J’ai trouvé ça bien avant ma rencontre avec Antonio Landry, le neveu de Maria.

En 2008, j’en étais au tout début de mes recherches sur mon gars de party…

Douze ans plus tard, je suis maintenant rendu ici avec les descendants de Pierre Lagacé, le frère de mon arrière-arrière-grand-père Stanislas Lagacé I.


Voici le billet n° 1544 sur Nos Ancêtres et il y a encore plus à écrire…

Ce sont tous des cousins germains de ma cousine au troisième degré Alyce qui avait trouvé un cousin éloigné en 2010.

Toute l’histoire de la rencontre virtuelle entre ma cousine au troisième degré Alyce et moi se trouve sur Our Ancestors. Alyce avait écrit un message sur un forum en 2000, demandant de l’aide pour ses ancêtres. En 2010, alors que j’essayais d’entrer en contact avec des parents éloignés aux États-Unis, j’ai trouvé son message et je lui ai répondu.

Alyce m’a répondu… et a commencé à partager ses vieilles photos où elle ne reconnaissait que son père.

Son père était au dernier rang à gauche.

Avec toutes les recherches que j’avais faites sur Pierre Lagacé et Marcelline David, et en travaillant avec les recensements américains, j’ai pu identifier qui étaient les autres. George était devant à gauche, puis Rudy et Anthony. À l’arrière, il y avait Samuel. Petit à petit, j’en ai appris de plus en plus sur ces cinq frères et même sur leur sœur Florence.

En 2008, j’avais déjà trouvé des informations sur leur père Idala ou Idola Lagacé, même si ces informations étaient minimes. En septembre dernier, j’ai trouvé la photo suivante sur Ancestry et j’ai été tout excité. Idala était là, au dernier rang, deuxième en partant de la gauche.

Je l’ai rapidement affichée sur Find A Grave et c’est ainsi que Dennis, un cousin éloigné, a écrit un message.

J’ai remarqué la photo que vous avez soumise dans Find A Grave au sujet des sept frères Lagasse. Ma grand-mère était une Lagasse et je descends de Joseph Lagasse, un de ces frères. Connaissez-vous l’identité de tous les frères sur cette photo ? J’aimerais le savoir.

Je vous remercie,

Dennis

J’ai découvert que Dennis et moi travaillions de la même manière en utilisant Family Search et les recensements américains, et en prenant toutes ces informations avec un grain de sel. Dennis est un descendant direct de Joseph Lagacé.

Joseph est le frère d’Idala.

Les descendants d’Idala sont présentés sur « Our Ancestors », afin que tous ceux qui les recherchent puissent m’écrire… C’est ce que j’ai écrit à Dennis il y a quelques jours, à propos des erreurs que l’on trouve sur Ancestry et donc presque partout…

Je vais écrire quelque chose sur les erreurs sur mon blog. J’en ai eu beaucoup moi-même, mais je les corrige en cours de route, car les erreurs font partie du processus de recherche sur nos ancêtres. La plupart du temps, une information erronée nous conduira à la bonne. Alfred a été baptisé Auguste Herménégilde Lagacé. Son père savait écrire son nom, mais je doute qu’il savait lire. Le prêtre a écrit ce qu’il avait toujours écrit auparavant quand il s’agissait d’écrire Lagacé dans les registres paroissiaux. D’autres prêtres dans d’autres paroisses écrivaient L’Agacé, Lagassé, Lagassé…  Quelle est la bonne façon d’écrire le nom de quelqu’un ? Qu’en est-il de la gâchette dont certains sont catégoriques sur ce dit nom ? Une telle erreur se perpétue dans le temps.  Est-ce que tout cela est important ?  Si vous êtes un Lagacé, c’est parce que cela veut dire qu’on peut facilement être agacé…  C’est mon explication logique. Qu’en est-il des gens qui ont cherché leur ancêtre et qui ont cru avoir trouvé le Saint Graal ? Si l’un d’entre eux a été adopté et que personne n’en a parlé ? Le père biologique de mon frère n’est pas mon père biologique. Ma sœur a été adoptée en 1955. J’ai réussi à trouver le père biologique de mon frère et les père et mère biologiques de ma sœur. Quelle preuve ai-je que ces personnes n’ont pas été elles-mêmes adoptées ? C’est la partie amusante de la généalogie… trouver les erreurs que vous avez faites et être humble avec ce que vous pensez être le Saint Graal. Je parlerai plus tard d’Alyce Lagasse sur le blog. Alyce et moi nous sommes rencontrés virtuellement en 2010. Alyce est une descendante d’Idala Lagasse, un des frères de Joseph. Il est sur la photo de groupe avec tous ses autres frères.  J’aime beaucoup cette photo ! En fait, j’aime toutes les vieilles photos et je veux les partager autant que possible sur Our Ancestors. Passez une bonne journée et soyez prudents car ce virus est très contagieux… du moins elle au Québec. 

Pierre 

Ce qui nous amènera éventuellement à écrire sur ces couples… 


 

Note de bas de page

Et comme si cela ne suffisait pas, j’ai aussi reçu ce message sur Ancestry de Steve, un descendant de Pierre Adolphe Lagacé…

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C’est incroyable. Merci beaucoup. J’ai quelques photos que je peux partager. Ma mère m’a récemment donné les vieux albums de photos de ma grand-mère et elle a étiqueté tout le monde pour qu’on sache qui ils sont. Je les parcours encore tous, mais je suis heureux de les partager.

À suivre

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Quand on cherche, on trouve mon petit Pierre…

Si mon grand-père Léo Senior m’avait parlé quand j’étais enfant, je n’aurais probablement jamais cherché à savoir qui étaient mes ancêtres ni écrire Nos ancêtres et Nos ancêtres II.

Pierre sur la rue Mentana

Même s’il m’avait parlé de ses ancêtres, il ne m’aurait jamais raconté ses aventures du gars de party de Ste-Christine-de-Bagot.

C’est en avril 2009 le neveu de Maria Landry m’avait tout raconté. C’était un Vendredi-Saint.

Antonio m’avait dit alors qu’il y avait toujours plein de jeunes hommes des alentours qui allaient voir les filles de son grand-père Louis-Jacques Landry. Ils sautaient sur le train et, une fois rendus près de la ferme, débarquaient pour « retontir » à la ferme de Louis-Jacques et aller voir ses filles. Sa deuxième femme Alexina Grenier était toujours une personne accueillante et Antonio me disait que son père Omer, le fils de Louis, ne comprenait pas pourquoi elle endurait tant de jeunes hommes autour de ses filles…

C’est sans doute comme ça que Léo a fait la connaissance de la belle Maria. Et comme Léo était un bel homme, un bon danseur et un bon chanteur, ce dut être le coup de foudre…

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Antonio m’avait aussi raconté que c’était Maria qui « runnait » la business. Elle gérait ça avec sa grosse sacoche pendant que Léo allait vendre les vêtements de la manufacture.

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En 1911, Léo travaillait dans une manufacture de laine à St-Hyacinthe. Il vivait comme chambreur dans la maison de Léandre Gervais. J’ai trouvé ça bien avant ma rencontre avec Antonio Landry, le neveu de Maria.

En 2008, j’en étais au tout début de mes recherches sur mon gars de party…

Douze ans plus tard, je suis maintenant rendu ici avec les descendants de Pierre Lagacé, le frère de mon arrière-arrière-grand-père Stanislas Lagacé I.


This is post No. 1544 on Our Ancestors and there are even more ancestors in the pipeline to write about…

These are all first cousins of my third cousin Alyce who had found a distant cousin back in 2010.

The whole story on how my third cousin Alyce and I met virtually is on Our Ancestors. Alyce had written a message on a forum in 2000 asking for help with her ancestors. In 2010, as I was trying to connect with distant relatives in the U.S., I had found her message and I wrote back.

Alyce replied… and started sharing her old photos where she only could recognized her father.

Her father was in the back row on the left.

With all the research I had done on Pierre Lagacé and Marcelline David, and by working with U.S. censuses I was able to identify who were the others. George was in front on the left, then Rudy and Anthony. In the back was Samuel. Little by little I had learned more and more about these five brothers and even about their sister Florence.

Back in 2008, I had already found information about their father Idala or Idola Lagacé, although this information was minimal. Last September I found this next photo on Ancestry and got all excited. Idala was there in the back row second from the left.

I quickly posted it on Find A Grave and this is how Dennis, a distant cousin, wrote a message.

I noticed the picture you submitted in Find A Grave about the seven Lagasse brothers. My grandmother was a Lagasse and I am descended from Joseph Lagasse, one of those brothers. Do you know the identities of all the brothers in that picture? I’d like to know.

Thanks,

Dennis

I found out that Dennis and I were working the same way using Family Search and U.S. censuses, and taking all this information with a grain of salt. Dennis is a direct descendant of Joseph Lagacé.

Joseph is Idala’s brother.

Idala’s descendants are featured on Our Ancestors so anyone who is looking for them can write me.This is what I wrote Dennis a few days ago. It was about errors we find on Ancestry and as such almost everywhere…

I will be writing something about errors on my blog. I have had a lot myself, but I am correcting them along the way.Mistakes are part of the process of finding about our ancestors. Most of the time a wrong information will lead us to the right one. Alfred was baptized Auguste Herménégilde Lagacé. His father could write his name, but I doubt he could read. The priest wrote what he had always written before when it came to write Lagacé on the parish records. Other priests in other parishes would write L’Agacé, Lagassé, Lagassé…  What is the right way to write someone’s name? What about la gâchette which some people are adamant about that dit name? Such error perpetuates through time.  Is that all important?  If you are a Lagacé, it is because it means easily annoyed…  That’s my logical explanation. What about people who have searched for his or her ancestor and thought they had find the Holy Grail? If one was adopted and no one said anything about it? My brother’s biological father is not my biological father. My sister was adopted in 1955. I have succeeded in finding  my brother’s biological father and my sister’s biological father and mother. What proof do I have that these people had not themselves been adopted? This is the fun part of genealogy… finding errors you have made and be humble with what you think is the Holy Grail. I will write later about Alyce Lagasse on the blog. Alyce and I met virtually in 2010. Alyce is a descendant of Idala Lagasse one of Joseph’s brother. He is on the group photo with all his other brothers.  I like that photo so much! In fact I like all old photos and I want to share them as much as possible on Our Ancestors. Have a nice day and please stay safe because that virus is very contagious… at least her in Quebec. 

Pierre 

Which will eventually bring us to write about these couples… 


 

Footnote

And if this was not enough, I also got this message on Ancestry from Steve a descendant of Pierre Adolphe Lagacé…

20190909_120500.jpg

This is amazing. Thank you so much. I have some photos I can get you. My mom recently gave me my grandmother’s old photo albums and she has everyone labeled as to who they are. I’m still going through them all, but happy to share them.

La terre de mes ancêtres

Mise à jour 17 février 2021

Suite à ce commentaire…

Bonjour Madame Morin,
En cherchant une information généalogique sur les diverses lignées de Morisset au Québec, je suis tombée par hasard sur votre blog. En lisant le texte, j’ai remarqué une petite erreur à propos de Joseph Morisset (né en 1733). En fait il a plutôt épousé Marie-Josephte Matte en 1767, et non pas Marie Charland en 1752. Ils ont eu au moins deux fils, soit Joseph né en 1771 (mon ancêtre) et son frère Pierre né en 1779 (votre ancêtre).
Le Joseph Marie Morisset qui a épousé Marie Charland, est issu d’une autre lignée de Morisset, soit celle de Jean Morisset de St-Jean et de Ste-Famille sur l’Ile d’Orléans. Il est né le 22 octobre 1722.
J’ai effectué mes recherches parmi les actes encore existants (pour la grande majorité) de baptêmes, mariages et sépultures de la Collection Drouin (les archives des registres des paroisses qui ont été mises sur microfilm). Donc ce sont donc des preuves réelles.
Si vous êtes intéressée à obtenir des informations supplémentaires (lignées plus complètes), vous pouvez me contacter.
Thérèse

La rectification apparaît maintenant.


Texte de Lise-Andrée Morin

Les Morisset se sont établis à Cap-Santé. Le nom de Cap-Santé est apparu pour la première fois en 1679. Le nom de la paroisse était Sainte-Famille-de-Cap-Santé. La paroisse de Sainte-Famille a donné naissance à St-Basile sud.

Mon ancêtre le plus lointain que j’ai recensé est Bretauld (Barthélemy) Morisset, il est mon grand-père à 10 générations. Né en 1600 à Thouarsais, Bouildroux, Vendée, Pays de la Loire, France. Perrette Achard son épouse est ma grand-mère à 10 générations.

Leur fils Nicolas Morisset né le 9 janvier 1623 à Thouarsais. Il s’est marié avec Marie Thomas le 31 décembre 1645 à Thouarsais. Ce sont mes grands-parents à neuf générations.

Mathurin Morisset est né le 12 mai 1648 à Thouarsais. C’est lui qui s’établit à Cap Santé, dans Portneuf. Il épouse Élisabeth Coquin dite Latournelle le 9 janvier 1690 à Neuville, Pointe-aux-Trembles, Portneuf. Ce sont mes grands-parents à 8 générations.

Pierre Morisset est né le 27 mars 1704 à Portneuf et est décédé le 12 août 1749 à Portneuf. Il épousa Geneviève Gaudin dit Châtillon le 21 novembre 1729 à Neuville. Je ne sais pas s’il est le premier à s’installer sur la terre des Morisset. Cependant, mon oncle Paul m’a montré une plaque de reconnaissance pour les pionniers qui se sont établis sur leur terre avant 1729. Cela correspond à l’année de leur mariage. Ce sont mes grands-parents à 7 générations.

Joseph-Marie Morisset est né le 26 avril 1733 à Cap Santé, Portneuf et décéda le 11 août 1798 à Cap Santé, Portneuf. Il épousa Marie-Josephte Matte le 31 août 1767 en la paroisse Ste-Famille à Cap-Santé dans le comté de Portneuf. Ce sont mes grands-parents à 6 générations.

Pierre Morisset né le 11 mars 1779 à Cap Santé, Portneuf et décédé le 11 février 1848 à Cap Santé. Il épousa Marie-Nathalie Petit le 13 novembre 1804. Ce sont mes grands-parents à 5 générations.

Pierre-Marcel Morisset né le 11 avril 1814 à Cap Santé, Portneuf, Québec, Canada et décéda le 25 janvier 1895. Il épousa Élisabeth Montreuil le 21 juin 1846. Ce sont mes grands-parents à 4 générations.

Godefroi Morissette né le 20 août 1847 à Cap Santé et décédé le 27 juin 1925 à St-Basile de Portneuf. Il épousa Emma Thibodeau le 6 novembre 1871 à Cap Santé, Portneuf. Ce sont mes arrière-grands-parents.

Fortunat Morissette né le 31 octobre 1878 et décédé 25 octobre 1963. Il épousa Lucina Paquet le 19 janvier 1920. Ce sont mes grands-parents.

Fortunat et Lucina

Paul Morissette né le 30 septembre 1928 et décédé le 12 février 2020. Il épousa Gilberte Langlois le 28 juillet 1956. C’est le frère de ma mère Alice.

Fortunat et son fils Paul

Fortunat et son fils Paul

Mon oncle a reçu la terre de son père. À ce moment-là, il hérita d’une petite ferme. Une dizaine de vaches laitières de toutes les races que l’on trayait à la main. Quelques poules, une truie, des chevaux et une érablière. À chaque été mon frère, ma cousine et moi passions nos étés sur la ferme. Quel bonheur pour nous. Nous avons fait les foins, participé à la traite des vaches, à l’entretien du grand jardin qui fournissait tous les légumes pour l’année. Nous allions aux pommes, aux fraises des champs et aux framboises. Ma grand-mère cueillait des herbes médicinales. Elle cardait sa laine, tissait son lin, baratait son beurre. A part la farine, le sucre et la mélasse, tout était produit sur la ferme. Nous allions aussi chez nos grands-parents dans le temps des Fêtes, dans les vacances de Pâques. Ce sont les meilleurs moments de mon enfance.

vieille maison

Un jour, mon oncle a dû se résigner à vendre la terre de ses ancêtres. Il a travaillé dur comme un jeune homme jusqu’à l’âge de 89 ans. Son épouse a commencé à faire de l’Alzheimer. Pendant 10 ans, il l’a gardé à la maison mais cela l’a beaucoup stressé et miner sa santé. Puis, l’automne dernier sa sœur aînée est décédée à l’âge de 97 ans. Après la réception des funérailles, il est allé à son auto et il a perdu conscience. Il avait commencé à prendre des dispositions pour sa succession, il voulait mettre toutes ses affaires en ordre le plus tôt possible. Avec l’aide de ses filles, il a placé son épouse dans une maison spécialisée.

Compte tenu que son fils ne pouvait prendre la terre, il a divisé sa ferme en trois parties pour ses trois enfants. Il avait hâte de refaire son testament, mais le notaire retardait le rendez-vous à cause de sa charge de travail. Entre-temps, mon oncle a eu une autre faiblesse et a été transporté à l’hôpital pour la pose d’un pacemaker.

C’est là, que je suis allée le visiter. Nous avons bavardé pendant 1h30. Je lui avais apporté des documents pour les testaments et les successions. Je lui ai demandé si ses affaires étaient en ordre. Il m’a dit qu’il attendait le rendez-vous de sa notaire pour la signature de son nouveau testament. Je lui ai demandé pourquoi il vendait la terre des Morisset. En effet, cette terre avait été transmise de père en fils depuis plus de 300 ans. Il m’a parlé des conditions difficiles pour les agriculteurs, du manque de relève dans l’agriculture. Du décès de son fils d’un cancer à l’âge de 53 ans. Et évidemment, de l’impossibilité pour son fils de prendre seul la relève.

Auparavant, cette ferme avait une centaine de vaches laitières Holstein de race. Il y a quelques années, mon oncle a vendu ses vaches laitières et son quota de lait. Ensuite, il s’est lancé dans l’élevage des bœufs de boucherie. Il m’a dit que ce n’était pas assez payant et qu’il vivait sur son vieux gagné. Il a vendu son troupeau. Il s’est alors lancé dans les grandes cultures de grains.

Par la suite, de retour à la maison, il a enfin eu son rendez-vous chez le notaire. Lorsqu’il est entré dans le bureau du notaire, il a eu un malaise. Il a été transporté en ambulance. Il n’a pas été réanimé car il aurait été dans un état végétatif.

Donc, mon oncle n’a pas eu le temps de signer son testament.

Je me sens bizarre et triste par rapport à cette vente, j’ai un grand sentiment de perte.. J’ai toujours eu un très grand attachement à cette terre. Je ressens le lien qu’on eut toutes les générations de Morisset.

Mon oncle avait une vive intelligence. Il a été président de la Fédération du bois dans l’UPA. Il est allé en Chine pour connaître les méthodes pratiquées là-bas. Il avait une voix merveilleuse, il chantait et riait tout le temps. C’était un indépendantiste et nationaliste convaincu. C’était un homme très généreux qui savait donner de bons conseils. Il avait beaucoup de connaissances et de sagesse. Étant moi-même très impliquée au niveau social et syndical, nous avions des atomes crochus. Avec mon oncle, le contact se faisait facilement. Je l’aimais tellement. Il a contribué au bonheur de mon enfance. Il restera à jamais dans mon cœur et dans mes souvenirs. Il aura été le dernier d’une longue lignée à qui son père se sera donné en échange de prendre soin de ses vieux parents.