Ma chère Grand-maman Alvine Beaudoin

Lise-Andrée se souvient…

Grand-Maman avait tout pour être heureuse.

Alvine Beaudoin à 16 ans

Alvine Beaudoin

Elle aimait rire, elle était passionnée par la musique et surtout, elle était très amoureuse de son beau François-Albert.

la coquine

Il était bel homme, sportif et il était très amoureux de ma grand-mère. Ils avaient un chalet au lac Sergent et une grande maison sur la rue de la Reine à Québec.

Grand-Maman Alvine avec Cécile et papa dans ses bras en 1915

Grand-père pouvait se rendre à pied à son lieu de travail : l’atelier de la Compagnie Paquet, profession tailleur.

wpid-b526b897-d3f6-4e74-af67-c16695459477.jpg

Grand-mère attendait son sixième enfant.

En 1924, mon grand-père jouait au hockey avec trois de ses frères. Lors d’une partie, il s’est blessé à une jambe, la gangrène s’est installé. Il est mort de cette blessure. François-Albert fut enterré le 31 octobre 1924. Alvine était alors enceinte de près de 6 mois. Elle accouchera en février 1925 d’un petit garçon.

Mon père, le plus vieux de la famille avait onze ans. Ma grand-mère dut se résigner à placer ses enfants à l’orphelinat d’Youville. Elle a confié son bébé âgé de quelques mois à sa sœur Alice.

tante Alice et maman

Alice Beaudoin et Alvine Beaudoin

Puis, elle est retournée à la Compagnie Paquet pour travailler comme couturière. Cela a été un changement drastique pour elle et ses enfants qui jusque-là vivaient une enfance heureuse en famille.

Charles-Henri- Paul-Émile et Cécile MorinCharles-Henri, Paul-Émile et Cécile

Les garçons sont allés très tôt sur le marché du travail pour aider leur mère, ce qui s’est fait dans le sacrifice des études supérieures. Mon père dut se contenter d’une douzième année alors qu’il aspirait à une profession libérale. Durant ses études, il gagnait au plan provincial des concours tant au niveau oral qu’écrit. Son français était sans faille. Il savait raconter des histoires qui nous captivaient. Malgré leur pauvreté financière, la richesse de cette famille consistait à se réunir fréquemment pour faire de la musique, chanter et savourer de bons repas.

Ma grand-mère devait aussi s’occuper de son enfant handicapé (retard mental).

Alvine - Olivette - Alice

Alvine Beaudoin, Olivine Morin et Alice Morissette

Grand-mère cousait nos vêtements, elle s’occupait beaucoup de nous. Elle riait tout le temps. Elle était accueillante et j’aimais me blottir contre elle pour sentir son odeur si particulière de grand-maman.

Plus tard, quand ses enfants sont devenus adultes, sa maison était toujours remplie d’amis et d’amies de ses enfants, de cousins et cousines. C’était le lieu des réunions de famille à Québec, car le reste de la famille demeurait à Montréal.

Comme aînée des petits-enfants, j’ai été témoin de plusieurs de ces réunions de famille, particulièrement la journée de Noël car c’était l’anniversaire de grand-maman.

Noël 1950

À  la fin de sa vie, elle était souvent alitée. Son cœur était malade et elle souffrait de façon chronique de zona sur les jambes.

Ma grand-mère et ma cousine, elle est malade du coeur et elle souffre du zona sur les jambes

Elle est décédée trop jeune.

Alvine.jpg

Sa vie n’a pas toujours été facile mais elle a suscité la joie de vivre chez ses enfants et petits-enfants. Son héritage était constitué d’amour, de rire et de plaisir. Elle est à jamais dans mon cœur.

Alvine Beaudoin, ma grand-mère

Lise-Andrée

Ma chère Grand-maman

Cliquez sur le lien ci-dessus pour le texte en PDF.

Épilogue

Photo de Grand-maman Alvine Beaudoin avec ses 6 enfants.
 
En arrière à gauche: Paul-Émile, à droite mon père Charles-Henri, à l’avant à gauche, Maurice, Olivette, Grand-Maman, Albert, Cécile

Alivine Beaudoin et ses enfants

Publié par

Pierre Lagacé

Retired school teacher and amateur historian Enseignant retraité et historien amateur

12 réflexions au sujet de “Ma chère Grand-maman Alvine Beaudoin”

  1. Cette histoire m’a beaucoup émue, on y retrouve tellement d’amour, de chagrin et surtout de courage pour reprendre le cours de sa vie. Tellement bien racontée.

    Félicitations!!!

    1. Lise-Andrée a ouvert une porte sur Nos ancêtres II. J’avais toujours ouvert cette porte pour partager vos histoires.

      Je sais que nous allons nous revoir bientôt.

  2. Quelle belle histoire d’amour avec un grand A! Que de belles photos, et surtout, quelqu’un dans la famille qui se souvient de la merveilleuse grand-mère… Ça me fait penser à la mienne, Blanche…

  3. J’adore la dernière photo, et je ne saurais trop dire pourquoi.

    Sans doute pour la sérénité qui se dégage de ces yeux doux et de ce sourire en demi-teinte.

    Une femme qui aura mis toute sa vie au service de celle des autres, follement amoureuse de son François-Albert et décédée bien trop tôt.

    Mission plus qu’accomplie, Alvine.

Répondre à Ghislaine Morin Annuler la réponse.